Étiquette : Groupe Révolution Socialiste (GRS)

Hôtel La Batelière : l’audace ou le naufrage !

— Le n° 372 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a des moments où une autorité, une institution, un pouvoir, doivent prendre une décision dont la portée dépasse largement ce que l’immédiat laisse entrevoir. À première vue, la cour d’appel qui se penchera sur le sort de l’hôtel Batelière n’aura qu’à trancher sur la validité d’un jugement du tribunal de commerce, attribuant ce joyau de l’hôtellerie martiniquaise à un capitaliste plutôt ordinaire malgré ses moyens. En réalité, les trois voies qui se dessinent devant le tribunal reflètent trois visions de l’avenir d’une société et d’un pays.

La première voie : la banalité du mal

M. Vial Collet, affirmant vouloir rénover intégralement l’hôtel, a déclaré au tribunal : « Il serait déraisonnable de penser que les salariés actuels de l’hôtel auront la priorité d’embauche dans l’hôtel rénové ». Le cynisme ici, ne se donne même pas la peine de masquer ses funestes desseins. Que la cour d’appel persiste dans cette voie serait diabolique.

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Vie chère, misère sociale, répression, avenir obstrué : Le combat reste à mener !

— Le n° 371 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Adulation ou au contraire détestation du RPPRAC, colère, perplexité, inquiétude, soif de changement : tels sont les mots qui résument la situation que nous vivons sur place dans un monde où les catastrophes climatiques et les menaces de guerre forment un décor préoccupant.

Se mettre debout, garder la tête haute et froide, nous semblent constituer un impératif universel.

Deux dimanches de puissantes manifestations de la diaspora en France (plus de 5000 manifestant·e·s selon nos sources), ont montré un lien par delà l’océan que le colonialisme doit se garder d’oublier. Après ce succès indiscutable, le RPPRAC s’est précipité à la résidence préfectorale pour exiger une rencontre avec un ministre qui a préféré se désister pendant qu’un traquenard improvisé se refermait sur son président.

L’épisode répressif qui s’ensuivit (arrestation, garde à vue prolongée du « R », interrogatoire, puis tentative de réaliser une comparution immédiate) a permis de voir une substitut du procureur prétendre donner une leçon de morale et de droits humains qu’elle ferait mieux d’appliquer à son entourage.

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Et maintenant Trump…

— Le n° 370 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’élection, dans la première puissance mondiale, pays à haut niveau d’instruction, d’un crypto-fasciste éructant en permanence les mensonges les plus grossiers, les idioties les plus flagrantes, les injures les plus triviales, les provocations les plus obscènes, est l’alerte la plus récente sur l’état du monde.

Beaucoup de gens ont été, légitimement, choqués de voir « le R » se laisser piéger tout sourire aux côtés d’un énergumène de l’extrêmedroite guadeloupéenne. Mais il n’est pas le premier à se livrer à cet exercice. Et surtout, qui n’a pas entendu des Martiniquais·es radicalisé·e·s ou pas, se réjouir de l’élection de l’obscurantiste en chef, nommé Trump ?

Les démocrates sincères et surtout le mouvement ouvrier et populaire de notre pays, auraient bien tort, au nom de l’urgence évidente de nos propres problèmes, de détourner le regard de la montée internationale de l’extrêmedroite aux multiples visages. Nous sommes concerné·e·s au même titre que nos frères et sœurs d’Haïti ou du Mexique ou de PuertoRico, accusé·e·s par Trump d’être des mangeurs de chats et de chiens, des violeurs, des trafiquants de drogue quil faudrait chasser manu militari, des États-Unis.

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La vie chère et le reste : où en sommes-nous ?

— Le n° 369 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Avant de s’envoler pour aller porter la lutte contre la vie chère au cœur de la bête, en France donc, le RPPRAC a eu « une pensée » pour les victimes de la casse, du feu et des pillages. Il a même promis de les faire réparer par l’État. Ce discours est de bon sens.

Puisqu’il est à la mode de faire des compareraisons, le plus souvent douteuses d’ailleurs, entre le mouvement actuel et celui de février 2009, nous rappelons que si en 2009 ce type de dérives et nuisances collatérales a été bien moindre, c’est parce que des dizaines de milliers de personnes étaient mobilisées, jour après jour, autour d’une intersyndicale contrainte à l’unité par la force du mouvement.

Les centaines de militantes et militants qui suivent le RPPRAC, sont une force précieuse, courageuse, déterminée, mais agissent à une échelle qui n’est pas comparable, avec une capacité de contrôle bien en-deçà des besoins. Ce rappel est indispensable dans le débat nécessaire sur la suite.

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Après le 25 octobre, le mouvement social : une nouvelle donne !

— Le n° 368 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La journée du 25 octobre marquetelle une nouvelle étape dans la lutte qui secoue la Martinique ? La réponse est aux mains du RPPRAC, des syndicats, des mouvements politiques se réclamant du peuple.

Le succès de la manifestation tient dans son nombre, encore modeste, mais atteint un jour de semaine, et sans autre objet que la lutte ellemême. Elle tient dans la détermination affichée face à la soldatesque, qui n’a prétendu barrer le passage, qu’à l’arrivée devant le siège du roi GBH, et a dû reculer. Elle est dans la participation d’un groupe de Chrétien·ne·s pas moins fermes que les plus fermes. Elle tient dans la capacité du RPPRAC, de la CGTM et de la CDMT à conduire ensemble la manifestation.

Les mensonges du communiqué préfectoral sont la preuve que le coup a fait mal : mensonges par omission, puisquil ne cite que le RPPRAC et « d’autres » devenus soudains innommables, puisqu’il omet de dire que tout se passait tranquillement, jusqu’à l’arrivée de ses sbires.

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RPPRAC, élu-e-s, organisations populaires, syndicats,… où « vont » la Martinique ?

— Le n° 367 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce jeu de mots connu (sujet au singulier, verbe au pluriel, pour indiquer que le sujet part dans tous les sens) est on ne peut plus approprié à la situation que nous vivons.

Alors que les institutionnels croyaient avec la signature de leur protocole, avoir plié la partie la plus incandescente de la crise de la vie chère, le RPPRAC refuse de signer et appelle à bloquer le pays à partir de lundi 21 octobre. Certes, la foule réunie samedi, n’a pas l’ampleur de celles de 2009, de la lutte contre l’obligation vaccinale, de la mobilisation contre le nonlieu dans l’affaire du chlordécone, mais son importance et son enthousiasme témoignent de l’écho rencontré par le mouvement, et de la colère qui règne dans le pays. Vie chère, misère sociale, colère de ne pas être entendu, constituent un sérieux mélange détonant.

Tandis que les signataires, dans leur grande majorité, se congratulent, trois députés signataires ont jugé nécessaire d’exprimer des réserves.

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Contre la vie chère : déjà six semaines de lutte !

— Le n° 366 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Lorsqu’une fraction du peuple engage une lutte légitime, le premier devoir est de se mettre de son côté. Nous reviendrons plus tard sur ce qui a rendu, et qui rend toujours, ce réflexe difficile pour certains, impossible pour d’autres.

Aujourd’hui, la jonction entre le RPPRAC et les organisations de luttes plus anciennes n’est pas parfaite, mais des actions parallèles, voire communes, rendent le débat plus aisé.

Au stade où nous sommes des négociations entre le RPPRAC et les autorités, deux sujets étroitement liés méritent d’être évoqués : la transparence et le contrôle.

Comment parler des « marges » de la grande distribution, des grossistes, des transporteurs, etc., sans avoir accès à leurs livres de compte ? Interpellée sur cette question par notre camarade Philippe Pierre-Charles lors d’un débat à Martinique la première, la patronne du Medef a répondu : secret des affaires.

Un secret si coriace que le dépôt de ces comptes au tribunal de commerce, pourtant obligatoire, n’est pas respecté chez nous !

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Le fascisme à nos portes : comment le vaincre ?

— Le n° 365 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Une tentation dangereuse consiste à présenter la menace fasciste (ou fascisante, ou d’extrême droite, comme on voudra) comme une menace purement extérieure. Il suffirait alors, pour conjurer le danger, de « ne pas l’importer », de fermer les frontières, d’accélérer le combat pour l’indépendance.

« C’est penser à son aise », dirait le roi Christophe de Césaire. Et justement, dans le pays qui partage la grande île jadis baptisée Saint-Domingue par le colonisateur, des hordes de citoyen·ne·s ordinaires, avec la complicité du pouvoir officiel, reprend le chemin de la haine xénophobe et raciste contre la communauté haïtienne. On sait l’odieux massacre que cette même haine, attisée par le dictateur Trujillo, avait produit en 1937.

Saint-Domingue est loin ? Ah bon ? Et feu Ibo Simon, le chanteur guadeloupéen aux terribles appels « kont lé Ayisyen »? La Guadeloupe c’est encore loin ? Ah oui ? Et les graffitis anti-haitiens d’il y a quelques mois chez nous mêmes ?

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Grande distribution : l’ouverture des livres de compte est une revendication déterminante !

— Le n° 364 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut beaucoup de toupet pour présenter cette revendication comme une lubie idéologique. Dans la négociation avec le RPPRAC, on entend la grande distribution affirmer que ses marges sont faibles, égales à celles de France (comme si d’ailleurs c’était un modèle), qu’elle peut s’engager à les baisser.

On entend Serge Letchimy dire que la CTM veut participer à un organisme de contrôle, mais parler en même temps du « secret des affaires » comme règle admise.

On entend le Préfet déclarer que ses services sont sans complaisance. Ah bon !... Et on doit vous croire, braves gens ?

Au pays du mensonge systémique, croire sur parole serait faire preuve d’une grande naïveté. Nous opposer le « secret des affaires », c’est dire clairement qu’on ne veut une négociation sérieuse, ni sur les prix, ni sur les salaires alors que les deux choses sont liées, et conditionnent le niveau de vie.

 

Retour de flamme assimilationniste 

C’est au prix d’une révision idéologique déchirante, que le mouvement ouvrier antillais s’est sorti de la gangue assimilationniste, qui lui faisait dire « la Martinique, c’est la France », même être un « lambeau de la France palpitant sous d’autres cieux », et réclamer « Nous voulons tout comme en France ».

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La possibilité du pire, l’urgence du meilleur !

— Le n° 363 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

En quelques heures seulement, la cristallisation de notre situation coloniale s’est étalée dans des faits et gestes lourds de conséquences pratiques ou de force symbolique.

Le gouvernement le plus à droite depuis celui de Vichy, installé avec l’aide ouverte de l’extrême droite, arrive aux affaires en France. Dans sa besace, il amène quatre cadeaux empoisonnés pour les peuples coloniaux, dit d’«outre mer » : deux nouvelles victimes de la répression en Kanaky, un budget réduit de 9,2%, un ministre qui vient de s’illustrer dans le vote d’une loi provocatrice détruisant des décennies d’une paix fragile en Kanaky, l’envoi en Martinique des CRS chassés du pays suite à la révolte de Décembre 59, il y a un 65 ans.

Ce pouvoir, dont l’instabilité prévisible est évidente, baigne dans un environnement international lourd de menaces de guerre, sur une toile de fond de génocide à Gaza et en Cisjordanie, de conflit meurtrier d’Israël avec le Liban, de guerre impérialiste russe contre l’Ukraine, de montée de l’extrême droite dans le monde entier.

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Vie chère : Le mouvement ouvrier et syndical doit s’impliquer !

— Le n° 361 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
 —Tribune libre de Philippe Pierre-Charles (GRS)—

Le premier et plus indiscutable mérite du RPPRAC (le R et ses camarades) est d’avoir osé ! D’avoir pris ses responsabilités face à la vie chère, aux détresses et à la colère que celleci génère. De s’être ouvertement dressé contre les profiteurs qui nous mènent en bateau, à travers leurs déclarations sans conséquence ou leur « commission » préfectorale de pure consultation.

Les centaines de combattant·e·s contre la vie chère présent-e-s dans la rue ce dimanche 1er septembre, à l’appel du RPPRAC, laissent penser que les mots d’ordre lancés et répétés depuis juillet, ont rencontré un écho réel dans la population.

Nombreuses sont, dans le peuple, les personnes qui approuvent cette mobilisation, sans forcément s’y joindre activement (pour diverses raisons). L’action qui débute avec le mois de septembre, est une interpellation objective des forces dont la fonction et la nature est de défendre sans faillir les intérêts, les aspirations, la dignité et le droit à la vie du plus grand nombre.

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Contre la fascisation en marche, réagissons !

— Le n° 358 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Fascisation, extrême-droitisation… On peut employer les termes que l’on veut. Mais une chose est certaine : l’alarme doit être lancée. La résistance doit s’organiser contre l’évolution inquiétante de la situation en Martinique, en France, dans le monde.

Chez nous, l’empoisonnement du peuple au chlordécone n’est ni puni, ni réparé. Le vol de terres, où s’illustrent trop souvent des aigrefins venus du froid, n’est ni puni, ni réparé. Une justice à deux vitesses devient la norme. Des apprentis fachos, portés à bout de bras par leurs maîtres français, paradent, plastronnent, s’incrustent. Le pouvoir colonial refuse de nous reconnaître comme un peuple ayant le droit de défendre son intégrité, son identité, voire même son existence en tant que peuple, et avec qui il faut négocier.

En France, le tiers de l’électorat votant RN contre la gauche militante, est le lieu d’une libération éhontée de la parole raciste, xénophobe et sioniste. Tout ce beau monde s’accommode, voire même, soutient en sous-main le génocide et l’épuration ethnique en cours en Palestine, organise et encourage une répression bestiale en Kanaky contre le peuple et nie son droit à l’indépendance.

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Se préparer rapidement aux temps nouveaux

Le n° 355 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La Martinique a eu beau ne pas voter aux élections européennes et voter très peu au premier tour des législatives, il n’empêche que les événements déclenchés par le score élevé du RN le 10 juin, ouvrent pour nous une nouvelle période.

Le système électoral antidémocratique français risque de nous fournir avec un tiers de l’électorat une « majorité » de gouvernement, et donc un gouvernement d’extrême droite. Les irresponsables qui veulent « essayer » pour « ba yo fè an kou », auront évidemment pris la poudre d’escampette lorsque des ministres fascisants de la police, de la justice, de l’armée, de l’enseignement vont lâcher leurs sbires et sbiresses sur les peuples coloniaux plus violemment encore que sur le mouvement ouvrier et populaire français.

Bien entendu, la tâche immédiate est de mettre le plus bas possible celui des 4 clowns dangereux qui reste au deuxième tour, et de barrer la route au patron colonialiste et néolibéral enragé qui s’oppose à Marcellin Nadeau que nous soutenons.

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Déclaration de Respé 29 juin et le 6 juillet : Pourquoi nous voterons Marcellin Nadeau !

— Le n° 354 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le mouvement social et politique RESPÉ appelle à voter Marcellin Nadeau dans la circonscription Nord de Martinique. Dans cette circonscription, c’est lui le plus proche des valeurs décoloniales, anticapitalistes, écologistes, féministes, internationalistes, démocratiques, que nous défendons quotidiennement.

Pendant les deux années écoulées, il a relayé bien des combats au sein de l’assemblée nationale (pour la justice et la réparation des crimes chlordécone, pour une solution au problème du recul des côtes dans les communes du littoral, contre la scélérate « réforme » des retraites, pour la solidarité avec peuple kanak ou avec le peuple palestinien, pour une politique agricole et écologique opposée à la toute puissance du grand capital local ou international, pour le respect du peuple martiniquais, de ses aspirations et de sa dignité.

Même si le terrain principal de la lutte reste la mobilisation sociale et politique dans la rue, dans les entreprises, sur les chantiers, dans les lieux d’études, le soutien des Parlementaires présents dans les luttes, et les prolongeant dans l’institution parlementaire, est essentiel.

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Aux journalistes de Martinique

— Le n° 353 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Au lendemain du 1er mai, une lettre ouverte avait interpellé la direction de Martinique la 1ère concernant le reportage sur la manifestation intersyndicale unitaire du 1er mai. Ce reportage donnait la parole à tout le monde sauf aux organisateurs/trices de l’événement : les confédérations, centrales et unions syndicales.

Face au 14ème congrès de la CDMT, il s’agit du boycott des travaux de l’une des principales organisations syndicales du pays et la première parmi les organisations non rattachées à une centrale ou confédération de France. Un pas a donc été franchi dans l’inacceptable : aucun média (ni Martinique la 1ère, ni ATV, ni RCI, ni France-Antilles) n’a cru nécessaire de couvrir l’événement.

Cette « curieuse abstention », dans un pays où fusent si facilement des diatribes sur telle ou telle action syndicale, semble une véritable première. Dans tous les pays non soumis à une dictature extrême, une rencontre où pendant trois jours, des délégué·e·s représentant un nombre significatif de travailleurs et travailleuses, font le bilan de leurs activités et en définissent l’orientation pour les années à venir, est un sujet important pour la population.

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Eau : un déni climatique et démocratique

Sécheresse et distribution d’eau : Un déficit structurel annoncé face à un déni climatique et démocratique

— — — Le n° 350 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Une histoire désagréable qui se répète pour les victimes…

La sécheresse est persistante, on la dit « exceptionnelle », quand elle n’a pourtant, rien d’une surprise. Les niveaux historiques de déficit relevés dans les principales zones de captage, sont cruellement très bas, dans ce rude carême. Est-ce toutefois une nouveauté ? Par contre, tout un chacun sait que nos gestionnaires et nos politiques n’ont pas géré ces énormes fuites d’eau dans les tuyaux de distribution allant de 30 à 40% de pertes : cela dure depuis des dizaines d’années.

Les associations (Comité Citoyen du Sud, Dlo Môn ) alertent la presse pour relayer colère, indignation, incompréhension, « coups de gueule » de la population, victime des multiples et parfois intempestives coupures d’eau etc…

Déjà en 2020, au cours de cette même période de carême et de sécheresse, la population manifestait fortement contre l’imprévoyance des gestionnaires de l’eau. Elle constatait que « la classe politique n’était pas à la hauteur ».

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À Sainte-Philomène, ce mercredi : manifestation unitaire de mercredi 22 mai

— — Le n° 349 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Nous nous félicitons de (et nous y participons !) ce rassemblement unitaire qui se tient avec l’implication de la municipalité du Prêcheur dirigée par PÉYI-A, de PÉYI-A lui-même, et de son autre municipalité Ducos, du syndicat CSTM, d’une organisation citoyenne de Saint-Pierre, du GRS et de RÈSPÉ.

Le rendez-vous est à Sainte-Philomène, sur la route entre Saint-Pierre et Prêcheur à 9 h 30. Sainte-Philomène est le lieu de la terrible fusillade du 22 mai 1848 contre les esclavisé·e·s du Prêcheur. C’est le début de cette grande révolte des 22 et 23 mai 1848. Chaque organisation présente aura la parole pour cet hommage, 176 ans après.

Pour celles et ceux qui viennent de Fort-de-France et de plus loin au sud, la CSTM offre des places dans son bus qui part à 8 heures à la maison des syndicats. Il faudra toutefois vérifier qu’il reste des places, sinon se tourner vers les covoiturages qui auront lieu.

Retrouvons-nous, nombreuses et nombreux !

Palestine, Kanaki, ( et Ukraine ) faut-il manifester ?

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Kanaky : alerte et solidarité

— Communiqué du G.R.S. —
Le danger d’un nouveau bain de sang en Kanaky est malheureusement réel et imminent.

L’État français organise un recul colossal par rapport aux accords avec le peuple kanak et ses représentants.

En 1988 puis en 1998 les accords de Nouméa et de Matignon, malgré toutes leurs limites, prévoyaient au moins des référendums d’autodétermination avec un corps électoral fermé aux derniers arrivants, français ou autres. A plusieurs reprises ce corps électoral fut à élargi grâce à la générosité et la souplesse des indépendantistes . Deux référendums successifs ont montré un progrès des suffrages pour l’indépendance, un certain nombre de Calédoniens non kanaks ayant rejoint de façon réaliste le camp de la décolonisation . Le 3eme référendum se présentait comme celui de la victoire probable des partisans de la souveraineté nationale Kanak. Mais il fit programmé en plein Covid malgré l’opposition de Édouard Philippe lui-même . Des milliers de décès dus aux Covid ont créé une situation ou toute campagne électorale devenait impossible pour le peuple Kanak dont les coutumes imposent un cérémoniel spécifique pour les enterrements. La demande par les indépendantistes du report des élections fut refusée avec arrogance par la Macronie.

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Jours de carence : Macron et Cie s’en prennent toujours aux mêmes !

— Par Max Dorléans (GRS) —
En évoquant ces jours derniers, l’idée de faire passer le nombre actuel de 3 jours de carence (à savoir les 3 premiers jours où les salarié/es du privé ne perçoivent pas d’indemnités en arrêt maladie) à 5 jours minimum, ce sont toujours les mêmes qui sont dans le collimateur de Macron et Cie.

Avec toujours le même argument faisant état de la supposée  » fainéantise » des salarié/es, tireurs au flanc, et en permanence prompts à abuser d’une protection sociale trop généreuse.

Une nouvelle attaque contre les salarié/es, terrible, mais néanmoins jugée insuffisante pour le patronat qui souhaiterait simplement priver les salarié/es pointés comme profiteurs, de tout revenu en arrêt de travail, ce qui les forcerait à reprendre plus vite le travail, et diminuerait ce coût pour la Sécu. Pourtant, certaines statistiques très officielles contredisent ce propos, indiquant que les jours de carence ont peu d’effet sur le nombre des arrêts maladie, à contrario de la durée de ces derniers.

Comme pour la nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage, c’est toujours aux salarié/es et aux classes populaires que Macron et ses amis, à la recherche d’économies, s’en prennent pour boucher les trous de la Sécu qu’ils créent eux-mêmes en diminuant ses ressources (exonérations sociales patronales notamment), la menaçant quotidiennement dans son existence, et approfondissant ainsi un peu plus la crise de leur système. 

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Dossier des terres volées : L’urgence et le durable !

Ladjé Pinto !

— Le n° 343 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’urgence de l’urgence reste la libération pure et simple de Pinto, et la fin du harcèlement à son encontre. Il est incroyable qu’une victime qui a fait preuve de tant de constance dans la volonté d’obtenir de la justice le respect de ses droits, soit encore dans les geôles du pouvoir !

Le motif de l’embastillement est à la fois mensonger et dérisoire : s’être trouvé sur la terre de ses ancêtres dans les environs du hameau construit illégalement sur une autre partie de cette même terre.

Les propos de la procureure, à savoir que Pinto serait libéré sans problème sil acceptait de se rendre… en Guadeloupe, ne font que souligner le cynisme règnant dans toute cette affaire, du côté des autorités.


Le visage permanent de l’État colonial

La mobilisation devant la prison mardi 3 avril, a inauguré une semaine de mobilisation combative. À chaque étape, les militantes et militants se sont trouvé·e·s face à des hordes de policiers armés jusqu’aux dents, en nombre bien plus conséquent que dans les actions contre le trafic de drogue.

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Février 1974 à Chalvet

L’histoire choisie et l’histoire « oubliée » 

— Par Yves-Léopold Monthieux 
« Pawol an bouch pa chaj », cet adage de la langue créole pourrait traduire la maxime judiciaire « La plume est serve mais la parole est libre ». Sauf que la liberté de parole ne semble pas avoir de limites en Martinique et que la plume est toujours invitée à s’y plier. Sinon, gare !

Ainsi donc, après l’abolition de l’esclavage signée par le gouvernement provisoire français le 27 avril 1848, mais réputée remportée le 22 mai 1848 par les seuls moyens des esclaves ; après la transformation, par un autre gouvernement provisoire, des « dernières colonies » en départements d’outre-mer pour mettre fin aux visées des USA sur les Antilles françaises ; après le désaveu par la Commission Stora d’historiens et autres intellectuels à propos de décembre 1959 ; nous célébrerons bientôtle cinquantième anniversaire des événements tragiques du 14 février 1974 à Basse-Pointe, encore expurgés d’éléments essentiels de l’histoire.

Or, sans la lutte entre le parti indépendantiste trotskyste, Groupe Révolution Socialiste (GRS) et le Parti communiste martiniquais, commencée lors des précédentes élections municipales de la commune d’Ajoupa-Bouillon ;(.

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