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La clause coloniale contre les dues réparations !

—- Le n° 389 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Qu’est-ce qui, en 2025, pousse l’État français, à refuser depuis plus d’un demi-siècle, l’extension à ses Territoires dits Outre-mer, les dispositions juridiques favorables de la Charte Sociale européenne révisée de 1996 ?

Charte adoptée en 1961, ratifiée par la France en 1973 (membre du Conseil de l’Europe), laquelle garantit à TOUS ses ressortissants, des droits sociaux et économiques inaliénables (emploi, éducation, éducation santé, eau, etc.), et assure complémentairement, une protection spécifique, contre les discriminations, aux couches les plus vulnérables de la population (enfants, personnes âgées, femmes, personnes en situation de handicap).

Ces dispositions juridiques couvrent parfaitement, le champ des catastrophes sociales et économiques éprouvées par les peuples de Guadeloupe et de Martinique dont vie chère, eau, chlordécone, etc, sont la face visible !

Pourquoi la patrie de la déclaration des droits de l’homme est-elle si résolument hostile à de telles mesures pour nos populations ?

En février dernier, son actuel ambassadeur (Pap Ndiaye), représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe, avait jugé cette situation « anormale » !

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Faure, Bayrou, Philippe, dans leurs « jeux de dupes »

—- Le n° 388 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

« Que vaut la parole du premier Ministre François Bayrou ? » : fausse naïve question d’Olivier Faure (Secrétaire du PS), se défendant de la récente pseudo « trahison » de Bayrou à l’égard du PS. Quels avaient été les enjeux du deal filandreux entre ces deux personnages ?

Dans la perspective des prochaines élections présidentielles, le PS (sous la pression de son aile droite, Hollande en tête) cherche à s’émanciper de l’hégémonie de LFI (La France Insoumise) au sein du NFP (Nouveau Front Populaire). De son côté, Macron via Bayrou, cherche à approfondir la fragilité évidente de l’unité électorale au sein du NFP.

Bayrou décide de la tenue d’un « conclave », « sans totem ni tabou », entre « partenaires sociaux » sur le dossier des retraites, pour obtenir le non-vote de la censure par le PS. La suite, on la connaît !

Bayrou non censuré, annonce avec aplomb et « sans aucun tabou », qu’il n’est ni raisonnable, ni même possible de revenir sur la retraite avant 64 ans.

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Chlordécone : culpabiliser la population ou prendre les mesures nécessaires ?

—Le n° 387 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

Dans une interview au journal Libération, Edwige Duclay, chargée de mission de l’État sur la question du chlordécone, lève le voile sur le fond de la politique officielle à ce sujet.

Si l’on considère la faiblesse des moyens mis en œuvre par l’État en comparaison avec d’autres affaires de pollution majeure, tant en France que dans d’autres pays, on doit dire que le maître mot de cette politique est « communication ». Et, toute la stratégie est basée sur la culpabilisation de la population couplée au dédouanement de l’État.

La chargée de mission parle bien « des colères de la population », mais ces colères sont présentées comme autant de freins à l’action ! Elle comprend que l’on pose la question de l’impunité, mais c’est pour affirmer immédiatement après que cela ne sert à rien de revenir sur le passé, puisque ce n’est pas ça qui nous donnera à manger !

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Vie chère, misère sociale, mépris colonial : nouveau souffle de la lutte ?

—Le n° 386 de « Révolution Socialiste », journal du GRS —

La proposition du RPPRAC de rencontrer les organisations syndicales montre de façon très claire qu’il a tiré les leçons des phases précédentes du mouvement contre la vie chère, et qu’il prend en compte les éléments nouveaux de la situation.

Aujourd’hui, la stratégie du pouvoir a un objectif unique : mettre fin à la mobilisation, assorti de deux moyens : pourrir l’emploi du temps par le harcèlement répressif, fermer la porte à toute négociation. Mais cette stratégie se heurte à des faits têtus : la colère populaire est toujours là, les prix étant toujours exorbitants, la réalité des superprofits, aussi bien de GBH que de CMA-CGN, est de plus en plus connue. Le mépris colonial qui transpire dans la gestion de cette affaire comme du reste, jette en permanence de l’huile sur le feu.

Cette situation rend nécessaire un mouvement plus large dans ses revendications comme dans sa composition. En déclarant adhérer à la volonté de poser la question des salaires, des minima sociaux, des pensions de retraite, en affirmant son intention de mettre les forces éveillées par son action au service d’une lutte commune, le RPPRAC prend le chemin de l’efficacité.

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Combats quotidiens & Résistances à la poussée fasciste internationale

—Le n° 385 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Les luttes quotidiennes contre la répression, pour des conditions de vie dignes, contre le mépris colonial et l’arrogance capitaliste, participent à la résistance au fascisme, au postfascisme, au néofascisme comme on voudra l’appeler.

L’activité des masses est toujours positive contre les projets mortifères de l’ennemi. Mais croire que cela suffit, c’est prendre le risque d’avoir toujours un temps de retard préoccupant pour le futur. L’expérience historique prouve de façon malheureusement indiscutable, ce qu’il peut nous en coûter.

Les dirigeants de la première puissance mondiale font ouvertement devant toutes les caméras du monde le salut nazi. Des journalistes BCBG de France, dissertent doctement de l’intérêt économique d’un plan ahurissant de nettoyage ethnique de la bande de Gaza. Une internationale fasciste se met en place, se réunit tranquillement, s’appuie sur une dizaine d’États, nourrit des programmes déclarés de soutien entre brigands, et dispose déjà de moyens financiers, technologiques et d’appuis électoraux dans les masses de loin supérieurs à ceux dont Mussolini et Hitler disposaient avant de prendre le pouvoir.

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Réguler le capitalisme ou travailler à son renversemennt ?

 Le n° 384 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

L’histoire du monde et notre propre expérience nous ont convaincu·e·s de deux choses.

La première : les problèmes de fond que vivent notre peuple et tous ceux du monde ne se résoudront pas dans le cadre du système colonial et capitaliste qui en est la cause principale. Faire remonter le rocher vers le sommet du morne est une activité certes courageuse, mais peu stimulante, sachant que celui-ci redescendra la pente en laissant sur son passage grand nombre de victimes.

La deuxième : passer son temps à psalmodier des visées stratégiques certes justes, mais privées d’objectifs opérationnels tangibles, n’est ni plus efficace ni plus glorieux.

« Seule l’indépendance » (version nationaliste), « Seul le communisme » (version révolutionnaire) permettra de résoudre le chômage, la vie chère, la souveraineté alimentaire etc., etc., etc., ces beaux discours sont inopérants à une échelle de masse.

L’apport fondamental des révolutionnaires russes de 1917, développé dans les quatre premiers congrès de la troisième internationale, puis systématisé dans le programme de transition de la Quatrième internationale, consiste dans une méthode permettant de surmonter les contradictions révélées précédemment.

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Ola nou yé ? Faire le point pour rebondir

— Le n° 382 de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Eu égard aux perspectives, les moments de pause de la mobilisation revendicative sont toujours propices aux questionnements.

Ces joursci, une vidéo circule largement sur le succès d’un vaste boycott des magasins et autres restaurants de Croatie, contre la vie chère. Le boycott peut en effet, être une arme très valable, et on notera que, dans le cas d’espèce, il était porté par des forces significatives, avec la bienveillance d’un premier ministre dont les propos légitimaient l’action.

Ainsi, ce serait une grande naïveté de croire que Manuel Valls va s’attaquer sérieusement aux Békés et autres capitalistes, mais ses propos inhabituels sont à prendre en compte. Les actions judiciaires contre GBH le contraignant de publier les comptes sociaux consolidés, et révélant ainsi les marges réalisées, sont un élément qui rebat les cartes, et accélère l’obsolescence du document signé à la « table ronde » des grands décideurs.

La charge du MEDEF contre la loi Bellay, avant même le débat au Sénat, est une invite, non à écouter leur diatribe très intéressée, mais à reprendre le débat.

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« Décrétons le salut commun ! »

— Le n° 381  de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Cette petite phrase que chantent à chaque grande occasion, les révolutionnaires du monde entier, prend aujourd’hui un relief saisissant.

Pourchassé par les mercenaires sanguinaires de la bourgeoisie française, le poète « communard » qui l’a écrite, du fond du galetas parisien où il se cachait, pouvait-il se douter qu’un siècle et demi plus tard, elle résonnerait encore comme une exhortation lancée à l’humanité entière ? C’est pourtant de cela qu’il est urgent de prendre conscience aujourd’hui et à une échelle de masse, planétaire. L’idée principale du petit livre rouge du GRS (« Cette heure de nous même ! ») est que l’urgence martiniquaise, aussi spécifique soitelle, coÏncide avec l’extrême urgence du monde. Et, bien sûr, la seconde surdétermine la première. Que cela déplaise à des esprits chagrins ne change rien à l’affaire.

Le global détermine le local, répète avec raison Jean-Luc Mélenchon. Déjà Jaurès écrivait au début du vingtième siècle : « Notre programme c’est l’humanité ».

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Contre la répresion, pour l’émancipation !

—Le n° 377  de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Que croyait le pouvoir ? Que la répression pourrait se déployer sans provoquer de réaction à la hauteur du problème ? Que divisions, confusions, manipulations auraient eu raison du bon sens et de la soif de justice du peuple ?

Rodrigue Petitot est poursuivi le 21 janvier, pour violation du domicile du Préfet. Sa condamnation à résidence surveillée a été transformée en prison ferme, pour avoir menacé les élus de les « attaquer » sils n’exigeaient pas le départ du Préfet.

Avant, comme après la déclaration incriminée, le RPPRAC a largement annoncé sa volonté d’investir le terrain électoral où comme on sait, les attaques pleuvent avec plus ou moins d’élégance et de retenue. Et voilà, que toutes celles et tous ceux qui protestent sont à leur tour « attaqués », ici et là, y compris parfois par des élus qui, la veille encore, se répandaient en flatteries pour « le combat légitime » du RPPRAC.

Le « R » n’est ni le chef de gang décrit par certains, ni le « messie venu pour nous tirer des fers ».

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Mayotte meurtrie ! Mayotte humiliée, Mayotte en colère !

Le n° 376  de « Révolution Sociliste », journal du GRS —

Les images sont terribles, et on n’en a aucune du reste des Comores. La solidarité doit aller à toutes les victimes de l’archipel. La réflexion, elle, doit aller audelà de l’urgence immédiate qu’il faut, bien sûr, traiter en priorité. Le geste par la CTM du vote d’une solidarité financière d’urgence, serait utilement suivi d’une coordination avec les autres territoires coloniaux.

On pourrait gloser sans fin sur le côté artificiel du rattachement de nos destins réciproques, en arguant de la géographie. Mais, la réalité réelle est que nous sommes légitimement touchés par la tragédie vécue par un peuple que la France a décidé de garder sous sa tutelle coloniale, malgré les décisions internationales. Et nul n’ignore que, par la logique des dynamiques historiques et administratives, un nombre non négligeable de Martiniquais, de Guadeloupéens vivent, provisoirement ou pas, dans ce lointain territoire.

La goujaterie de Macron, humiliant les Mahorais·e·s avec des propos suffisamment commentés pour qu’on ait besoin de les répéter ici, ignore cette règle élémentaire : le pays qui a décidé de s’adjoindre un autre, quelle que soit l’opinion que l’on a du consentement des habitant·e·s de l’endroit, peutil s’exonérer des obligations découlant de cette annexion ?

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Hôtel La Batelière : l’audace ou le naufrage !

— Le n° 372 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a des moments où une autorité, une institution, un pouvoir, doivent prendre une décision dont la portée dépasse largement ce que l’immédiat laisse entrevoir. À première vue, la cour d’appel qui se penchera sur le sort de l’hôtel Batelière n’aura qu’à trancher sur la validité d’un jugement du tribunal de commerce, attribuant ce joyau de l’hôtellerie martiniquaise à un capitaliste plutôt ordinaire malgré ses moyens. En réalité, les trois voies qui se dessinent devant le tribunal reflètent trois visions de l’avenir d’une société et d’un pays.

La première voie : la banalité du mal

M. Vial Collet, affirmant vouloir rénover intégralement l’hôtel, a déclaré au tribunal : « Il serait déraisonnable de penser que les salariés actuels de l’hôtel auront la priorité d’embauche dans l’hôtel rénové ». Le cynisme ici, ne se donne même pas la peine de masquer ses funestes desseins. Que la cour d’appel persiste dans cette voie serait diabolique.

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Vie chère, misère sociale, répression, avenir obstrué : Le combat reste à mener !

— Le n° 371 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Adulation ou au contraire détestation du RPPRAC, colère, perplexité, inquiétude, soif de changement : tels sont les mots qui résument la situation que nous vivons sur place dans un monde où les catastrophes climatiques et les menaces de guerre forment un décor préoccupant.

Se mettre debout, garder la tête haute et froide, nous semblent constituer un impératif universel.

Deux dimanches de puissantes manifestations de la diaspora en France (plus de 5000 manifestant·e·s selon nos sources), ont montré un lien par delà l’océan que le colonialisme doit se garder d’oublier. Après ce succès indiscutable, le RPPRAC s’est précipité à la résidence préfectorale pour exiger une rencontre avec un ministre qui a préféré se désister pendant qu’un traquenard improvisé se refermait sur son président.

L’épisode répressif qui s’ensuivit (arrestation, garde à vue prolongée du « R », interrogatoire, puis tentative de réaliser une comparution immédiate) a permis de voir une substitut du procureur prétendre donner une leçon de morale et de droits humains qu’elle ferait mieux d’appliquer à son entourage.

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Et maintenant Trump…

— Le n° 370 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

L’élection, dans la première puissance mondiale, pays à haut niveau d’instruction, d’un crypto-fasciste éructant en permanence les mensonges les plus grossiers, les idioties les plus flagrantes, les injures les plus triviales, les provocations les plus obscènes, est l’alerte la plus récente sur l’état du monde.

Beaucoup de gens ont été, légitimement, choqués de voir « le R » se laisser piéger tout sourire aux côtés d’un énergumène de l’extrêmedroite guadeloupéenne. Mais il n’est pas le premier à se livrer à cet exercice. Et surtout, qui n’a pas entendu des Martiniquais·es radicalisé·e·s ou pas, se réjouir de l’élection de l’obscurantiste en chef, nommé Trump ?

Les démocrates sincères et surtout le mouvement ouvrier et populaire de notre pays, auraient bien tort, au nom de l’urgence évidente de nos propres problèmes, de détourner le regard de la montée internationale de l’extrêmedroite aux multiples visages. Nous sommes concerné·e·s au même titre que nos frères et sœurs d’Haïti ou du Mexique ou de PuertoRico, accusé·e·s par Trump d’être des mangeurs de chats et de chiens, des violeurs, des trafiquants de drogue quil faudrait chasser manu militari, des États-Unis.

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La vie chère et le reste : où en sommes-nous ?

— Le n° 369 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Avant de s’envoler pour aller porter la lutte contre la vie chère au cœur de la bête, en France donc, le RPPRAC a eu « une pensée » pour les victimes de la casse, du feu et des pillages. Il a même promis de les faire réparer par l’État. Ce discours est de bon sens.

Puisqu’il est à la mode de faire des compareraisons, le plus souvent douteuses d’ailleurs, entre le mouvement actuel et celui de février 2009, nous rappelons que si en 2009 ce type de dérives et nuisances collatérales a été bien moindre, c’est parce que des dizaines de milliers de personnes étaient mobilisées, jour après jour, autour d’une intersyndicale contrainte à l’unité par la force du mouvement.

Les centaines de militantes et militants qui suivent le RPPRAC, sont une force précieuse, courageuse, déterminée, mais agissent à une échelle qui n’est pas comparable, avec une capacité de contrôle bien en-deçà des besoins. Ce rappel est indispensable dans le débat nécessaire sur la suite.

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Après le 25 octobre, le mouvement social : une nouvelle donne !

— Le n° 368 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La journée du 25 octobre marquetelle une nouvelle étape dans la lutte qui secoue la Martinique ? La réponse est aux mains du RPPRAC, des syndicats, des mouvements politiques se réclamant du peuple.

Le succès de la manifestation tient dans son nombre, encore modeste, mais atteint un jour de semaine, et sans autre objet que la lutte ellemême. Elle tient dans la détermination affichée face à la soldatesque, qui n’a prétendu barrer le passage, qu’à l’arrivée devant le siège du roi GBH, et a dû reculer. Elle est dans la participation d’un groupe de Chrétien·ne·s pas moins fermes que les plus fermes. Elle tient dans la capacité du RPPRAC, de la CGTM et de la CDMT à conduire ensemble la manifestation.

Les mensonges du communiqué préfectoral sont la preuve que le coup a fait mal : mensonges par omission, puisquil ne cite que le RPPRAC et « d’autres » devenus soudains innommables, puisqu’il omet de dire que tout se passait tranquillement, jusqu’à l’arrivée de ses sbires.

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RPPRAC, élu-e-s, organisations populaires, syndicats,… où « vont » la Martinique ?

— Le n° 367 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce jeu de mots connu (sujet au singulier, verbe au pluriel, pour indiquer que le sujet part dans tous les sens) est on ne peut plus approprié à la situation que nous vivons.

Alors que les institutionnels croyaient avec la signature de leur protocole, avoir plié la partie la plus incandescente de la crise de la vie chère, le RPPRAC refuse de signer et appelle à bloquer le pays à partir de lundi 21 octobre. Certes, la foule réunie samedi, n’a pas l’ampleur de celles de 2009, de la lutte contre l’obligation vaccinale, de la mobilisation contre le nonlieu dans l’affaire du chlordécone, mais son importance et son enthousiasme témoignent de l’écho rencontré par le mouvement, et de la colère qui règne dans le pays. Vie chère, misère sociale, colère de ne pas être entendu, constituent un sérieux mélange détonant.

Tandis que les signataires, dans leur grande majorité, se congratulent, trois députés signataires ont jugé nécessaire d’exprimer des réserves.

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Contre la vie chère : déjà six semaines de lutte !

— Le n° 366 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Lorsqu’une fraction du peuple engage une lutte légitime, le premier devoir est de se mettre de son côté. Nous reviendrons plus tard sur ce qui a rendu, et qui rend toujours, ce réflexe difficile pour certains, impossible pour d’autres.

Aujourd’hui, la jonction entre le RPPRAC et les organisations de luttes plus anciennes n’est pas parfaite, mais des actions parallèles, voire communes, rendent le débat plus aisé.

Au stade où nous sommes des négociations entre le RPPRAC et les autorités, deux sujets étroitement liés méritent d’être évoqués : la transparence et le contrôle.

Comment parler des « marges » de la grande distribution, des grossistes, des transporteurs, etc., sans avoir accès à leurs livres de compte ? Interpellée sur cette question par notre camarade Philippe Pierre-Charles lors d’un débat à Martinique la première, la patronne du Medef a répondu : secret des affaires.

Un secret si coriace que le dépôt de ces comptes au tribunal de commerce, pourtant obligatoire, n’est pas respecté chez nous !

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Le fascisme à nos portes : comment le vaincre ?

— Le n° 365 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Une tentation dangereuse consiste à présenter la menace fasciste (ou fascisante, ou d’extrême droite, comme on voudra) comme une menace purement extérieure. Il suffirait alors, pour conjurer le danger, de « ne pas l’importer », de fermer les frontières, d’accélérer le combat pour l’indépendance.

« C’est penser à son aise », dirait le roi Christophe de Césaire. Et justement, dans le pays qui partage la grande île jadis baptisée Saint-Domingue par le colonisateur, des hordes de citoyen·ne·s ordinaires, avec la complicité du pouvoir officiel, reprend le chemin de la haine xénophobe et raciste contre la communauté haïtienne. On sait l’odieux massacre que cette même haine, attisée par le dictateur Trujillo, avait produit en 1937.

Saint-Domingue est loin ? Ah bon ? Et feu Ibo Simon, le chanteur guadeloupéen aux terribles appels « kont lé Ayisyen »? La Guadeloupe c’est encore loin ? Ah oui ? Et les graffitis anti-haitiens d’il y a quelques mois chez nous mêmes ?

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Grande distribution : l’ouverture des livres de compte est une revendication déterminante !

— Le n° 364 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il faut beaucoup de toupet pour présenter cette revendication comme une lubie idéologique. Dans la négociation avec le RPPRAC, on entend la grande distribution affirmer que ses marges sont faibles, égales à celles de France (comme si d’ailleurs c’était un modèle), qu’elle peut s’engager à les baisser.

On entend Serge Letchimy dire que la CTM veut participer à un organisme de contrôle, mais parler en même temps du « secret des affaires » comme règle admise.

On entend le Préfet déclarer que ses services sont sans complaisance. Ah bon !... Et on doit vous croire, braves gens ?

Au pays du mensonge systémique, croire sur parole serait faire preuve d’une grande naïveté. Nous opposer le « secret des affaires », c’est dire clairement qu’on ne veut une négociation sérieuse, ni sur les prix, ni sur les salaires alors que les deux choses sont liées, et conditionnent le niveau de vie.

 

Retour de flamme assimilationniste 

C’est au prix d’une révision idéologique déchirante, que le mouvement ouvrier antillais s’est sorti de la gangue assimilationniste, qui lui faisait dire « la Martinique, c’est la France », même être un « lambeau de la France palpitant sous d’autres cieux », et réclamer « Nous voulons tout comme en France ».

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La possibilité du pire, l’urgence du meilleur !

— Le n° 363 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

En quelques heures seulement, la cristallisation de notre situation coloniale s’est étalée dans des faits et gestes lourds de conséquences pratiques ou de force symbolique.

Le gouvernement le plus à droite depuis celui de Vichy, installé avec l’aide ouverte de l’extrême droite, arrive aux affaires en France. Dans sa besace, il amène quatre cadeaux empoisonnés pour les peuples coloniaux, dit d’«outre mer » : deux nouvelles victimes de la répression en Kanaky, un budget réduit de 9,2%, un ministre qui vient de s’illustrer dans le vote d’une loi provocatrice détruisant des décennies d’une paix fragile en Kanaky, l’envoi en Martinique des CRS chassés du pays suite à la révolte de Décembre 59, il y a un 65 ans.

Ce pouvoir, dont l’instabilité prévisible est évidente, baigne dans un environnement international lourd de menaces de guerre, sur une toile de fond de génocide à Gaza et en Cisjordanie, de conflit meurtrier d’Israël avec le Liban, de guerre impérialiste russe contre l’Ukraine, de montée de l’extrême droite dans le monde entier.

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Vie chère : Le mouvement ouvrier et syndical doit s’impliquer !

— Le n° 361 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
 —Tribune libre de Philippe Pierre-Charles (GRS)—

Le premier et plus indiscutable mérite du RPPRAC (le R et ses camarades) est d’avoir osé ! D’avoir pris ses responsabilités face à la vie chère, aux détresses et à la colère que celleci génère. De s’être ouvertement dressé contre les profiteurs qui nous mènent en bateau, à travers leurs déclarations sans conséquence ou leur « commission » préfectorale de pure consultation.

Les centaines de combattant·e·s contre la vie chère présent-e-s dans la rue ce dimanche 1er septembre, à l’appel du RPPRAC, laissent penser que les mots d’ordre lancés et répétés depuis juillet, ont rencontré un écho réel dans la population.

Nombreuses sont, dans le peuple, les personnes qui approuvent cette mobilisation, sans forcément s’y joindre activement (pour diverses raisons). L’action qui débute avec le mois de septembre, est une interpellation objective des forces dont la fonction et la nature est de défendre sans faillir les intérêts, les aspirations, la dignité et le droit à la vie du plus grand nombre.

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Contre la fascisation en marche, réagissons !

— Le n° 358 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Fascisation, extrême-droitisation… On peut employer les termes que l’on veut. Mais une chose est certaine : l’alarme doit être lancée. La résistance doit s’organiser contre l’évolution inquiétante de la situation en Martinique, en France, dans le monde.

Chez nous, l’empoisonnement du peuple au chlordécone n’est ni puni, ni réparé. Le vol de terres, où s’illustrent trop souvent des aigrefins venus du froid, n’est ni puni, ni réparé. Une justice à deux vitesses devient la norme. Des apprentis fachos, portés à bout de bras par leurs maîtres français, paradent, plastronnent, s’incrustent. Le pouvoir colonial refuse de nous reconnaître comme un peuple ayant le droit de défendre son intégrité, son identité, voire même son existence en tant que peuple, et avec qui il faut négocier.

En France, le tiers de l’électorat votant RN contre la gauche militante, est le lieu d’une libération éhontée de la parole raciste, xénophobe et sioniste. Tout ce beau monde s’accommode, voire même, soutient en sous-main le génocide et l’épuration ethnique en cours en Palestine, organise et encourage une répression bestiale en Kanaky contre le peuple et nie son droit à l’indépendance.

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Se préparer rapidement aux temps nouveaux

Le n° 355 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La Martinique a eu beau ne pas voter aux élections européennes et voter très peu au premier tour des législatives, il n’empêche que les événements déclenchés par le score élevé du RN le 10 juin, ouvrent pour nous une nouvelle période.

Le système électoral antidémocratique français risque de nous fournir avec un tiers de l’électorat une « majorité » de gouvernement, et donc un gouvernement d’extrême droite. Les irresponsables qui veulent « essayer » pour « ba yo fè an kou », auront évidemment pris la poudre d’escampette lorsque des ministres fascisants de la police, de la justice, de l’armée, de l’enseignement vont lâcher leurs sbires et sbiresses sur les peuples coloniaux plus violemment encore que sur le mouvement ouvrier et populaire français.

Bien entendu, la tâche immédiate est de mettre le plus bas possible celui des 4 clowns dangereux qui reste au deuxième tour, et de barrer la route au patron colonialiste et néolibéral enragé qui s’oppose à Marcellin Nadeau que nous soutenons.

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Déclaration de Respé 29 juin et le 6 juillet : Pourquoi nous voterons Marcellin Nadeau !

— Le n° 354 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le mouvement social et politique RESPÉ appelle à voter Marcellin Nadeau dans la circonscription Nord de Martinique. Dans cette circonscription, c’est lui le plus proche des valeurs décoloniales, anticapitalistes, écologistes, féministes, internationalistes, démocratiques, que nous défendons quotidiennement.

Pendant les deux années écoulées, il a relayé bien des combats au sein de l’assemblée nationale (pour la justice et la réparation des crimes chlordécone, pour une solution au problème du recul des côtes dans les communes du littoral, contre la scélérate « réforme » des retraites, pour la solidarité avec peuple kanak ou avec le peuple palestinien, pour une politique agricole et écologique opposée à la toute puissance du grand capital local ou international, pour le respect du peuple martiniquais, de ses aspirations et de sa dignité.

Même si le terrain principal de la lutte reste la mobilisation sociale et politique dans la rue, dans les entreprises, sur les chantiers, dans les lieux d’études, le soutien des Parlementaires présents dans les luttes, et les prolongeant dans l’institution parlementaire, est essentiel.

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Aux journalistes de Martinique

— Le n° 353 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Au lendemain du 1er mai, une lettre ouverte avait interpellé la direction de Martinique la 1ère concernant le reportage sur la manifestation intersyndicale unitaire du 1er mai. Ce reportage donnait la parole à tout le monde sauf aux organisateurs/trices de l’événement : les confédérations, centrales et unions syndicales.

Face au 14ème congrès de la CDMT, il s’agit du boycott des travaux de l’une des principales organisations syndicales du pays et la première parmi les organisations non rattachées à une centrale ou confédération de France. Un pas a donc été franchi dans l’inacceptable : aucun média (ni Martinique la 1ère, ni ATV, ni RCI, ni France-Antilles) n’a cru nécessaire de couvrir l’événement.

Cette « curieuse abstention », dans un pays où fusent si facilement des diatribes sur telle ou telle action syndicale, semble une véritable première. Dans tous les pays non soumis à une dictature extrême, une rencontre où pendant trois jours, des délégué·e·s représentant un nombre significatif de travailleurs et travailleuses, font le bilan de leurs activités et en définissent l’orientation pour les années à venir, est un sujet important pour la population.

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