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« Paroles de nègre »s un film documentaire de Sylvaine Dampierre

Lundi 20 mars – 17h – Tropiques Atrium –
Salle Frantz Fanon
Paroles de nègres
un film documentaire de Sylvaine Dampierre écrit par Sylvaine Dampierre et Gilda Gonfie
Guadeloupe – 1h18 – 2020

Synopsis:
En 1842 se tient aux assises de Pointe-à-Pitre le procès du maître Vallentin, accusé de meurtre avec préméditation sur la personne de son esclave Sébastien, mort étouffé dans le cachot où il l’avait fait jeté, le rendant responsable de la perte de plusieurs de ses boeufs. Les faits se sont déroulés à Marie-Galante, quelques années auparavant. Les esclaves défilent à la barre et sont appelés à témoigner en présence de leur propre maître. Leurs paroles, émises devant la justice blanche, retranscrites du créole par le greffier dans un français châtié, ces paroles inédites, inouïes, nous les restituons à ceux dont elles constituent l’héritage.

À Marie-Galante, petite île presqu’inchangée posée au large de la Guadeloupe, la canne exerce toujours son pouvoir sur les hommes. L’usine sucrière de Grand Anse est une cathédrale de fer rouillé à la marche chaotique. Avec ses ouvriers qui sont aussi planteurs, nous provoquons l’irruption de cette mémoire vive dans le présent immémorial de l’île.

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Libres et sans fers, paroles d’esclaves français. Conférence ouverte à tous.

Un cours tout public sur les sociétés et économies antillaises au lendemain de l’abolition suivi d’une séance de dédicace le samedi 21 février 2015

libres_&_sans_fersRaconter sa vie d’esclave,
raconter son maître
« Il y a beaucoup de mots français dont je ne saisis ni le sens ni la
portée »
« Je ne concevais pas tant de rigueur de la part d’un maître si bon »
Des vies vouées au travail
« Il faisait avec sa bande des trous de canne »
« J’ai dit à mon maître : Vous voyez, monsieur, il saigne, mon fouet est
plein de sang. »
« Je me nomme Florentine, je suis âgée de trente ans, je suis
couturière et esclave. »
La vie en dehors du travail forcé
« Il avait le plus beau jardin. Il travaillait autant pour lui que s’il avait
travaillé pour un blanc»
« Des ignames, des bananes, des cabris… de la morue, de la farine de
manioc, du maïs, du sel et du sirop ».
« Comme j’avais quelqu’argent »
« J’étais habillé d’une simple culotte bleu et d’un manteau que
m’avait prété Louis
« J’ai eu des relations tout-à-fait fugitives »
Violence des maîtres, souffrance et violence des esclaves
« Il faut corriger les mauvais sujets »
« Maître qu’à faire froid dans cachot-là »
« Je ne me rappelle plus j’étais ivre et je perdis connaissance »
Vivre libre et mourir
« J’ai voyagé avec quelques noirs mais que je ne connais pas.

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