— Propos recueillis par Marion Lecas —
Ghada Hatem-Gantzer est gynécologue à l’hôpital de Saint-Denis et médecin-chef de la Maison des Femmes. Elle intervient dans les formations des équipes mobiles franciliennes et leur apprend à se débarrasser de leurs biais culturels pour mieux « faire alliance thérapeutique » avec les patients.
La Croix : Comment les bénévoles des équipes mobiles, mobilisées contre l’épidémie de Covid-19, doivent-ils composer avec les différences culturelles des patients ?
Ghada Hatem-Gantzer : Il n’est évidemment pas possible de connaître toutes les cultures et leurs subtilités. Mais il faut, lorsqu’on se rend chez quelqu’un, se débarrasser de ses préjugés et être prêt à tout entendre. Le plus important est de s’adapter. Quelles que soient les croyances du patient, il faut composer avec, ne pas considérer que ce qu’il dit est stupide, que la seule vérité repose dans la solution hydroalcoolique et le masque, mais partir de ses habitudes.
Ghada Hatem-Gantzer, celle qui répare les femmes
Quelqu’un qui ne jure que par la médecine traditionnelle par exemple, et qui soigne un cancer par des tisanes, ne doit pas y renoncer, l’effet placebo étant important, mais doit l’allier à une chimiothérapie.