La gestation pour autrui (GPA), qui s’adresse en premier lieu aux femmes présentant une pathologie utérine, va-t-elle entrer dans l’arsenal courant de la lutte contre la stérilité ?
Très probablement. Environ 10 000 bébés conçus dans le cadre d’une GPA sont nés aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années, et cette pratique est désormais autorisée dans de nombreux pays. Depuis la première fécondation in vitro (FIV, 1984) et le premier don d’ovocyte (1988), la fonction maternelle, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, peut ainsi se répartir entre trois femmes distinctes : la mère « d’intention » (qui élèvera l’enfant), la mère « génétique » (qui donnera l’ovocyte si besoin est) et la mère « gestatrice », terme aujourd’hui préféré à celui de « mère porteuse ». Ces nouvelles façons de faire des bébés vont d’autant plus se développer que personne, aujourd’hui, ne supporte l’infertilité. Pas plus les médecins « fivistes » que les couples parentaux.