— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…
Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars
Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.
Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.