— Par Judith Duportail —
Une commune de Martinique, Sainte-Anne, demande à toute entreprise répondant à un appel d’offres de dire si elle a des ascendances avec d’anciens esclavagistes.
Le crime paye. C’est en tout cas ce qu’entend démontrer la petite ville de Saint-Anne, en Martinique, en incitant les entreprises à expliquer comment elles ont bâti leur richesse et combien la traite négrière y a contribué. La commune d’environ 5.000 habitants, très prisée des touristes pour ses plages de sable blanc, demande aux chefs d’entreprises désirant répondre à un appel d’offre de justifier le passé de leur groupe et de dire si ou non, elle a exploité des esclaves. Le maire, Garcin Malsa, est aussi le président du Mouvement International pour les Réparations (MIR).