— Par Gaël Giraud (économiste, directeur de recherche au CNRS) —
Tribune. La victoire de Syriza est une bonne nouvelle pour la démocratie européenne. Ce parti a été caricaturé par certains médias comme incarnant une « gauche radicale » potentiellement antidémocratique. Il n’en est rien. Aube dorée, à l’inverse, fait un score médiocre : le peuple grec a choisi la voie de l’alternance démocratique plutôt qu’une « sortie de route » politique qui, en des circonstances voisines, fut celle de l’Europe des années 1930.
Le civisme grec est une leçon, y compris pour nous, Français, qui nous déclarons prêts, aujourd’hui et pour 30 % d’entre nous, à voter Front national. Ensuite, le nouveau ministre de l’économie et des finances, Yanis Varoufakis, fait partie de ces économistes qui ont compris que mettre fin à l’austérité budgétaire est le meilleur moyen de freiner l’hémorragie des finances publiques en période déflationniste.