Samedi 29 février 2020 de 15h à 17 h à La Sorbonne
Il s’agit de la suite de la première conférence. C’est une période de basculement qui mène au paroxysme de l’esclavage africain. Cette conférence est proposée par Frédéric Régent, maître de conférences à l’École d’Histoire de la Sorbonne.
À partir des années 1620, des Français colonisent les Petites Antilles (Saint-Christophe, la Guadeloupe, la Martinique). Certains sont des maîtres et engagent des serviteurs pauvres obligés de travailler pour eux en échange d’une très faible rémunération payée en tabac. Les plus riches des maîtres ont quelques esclaves amérindiens ou d’origine africaine. Jusqu’aux années 1650, la principale main-d’œuvre utilisée dans les colonies françaises des Antilles est formée de ces pauvres venus des ports du royaume de France. Ils abattent des arbres et cultivent du tabac. L’introduction de la production du sucre modifie la main-d’œuvre utilisée. Les hommes d’origine africaine et réduits en esclavage, plus chers mais aussi asservis jusqu’à leur décès, ou exceptionnellement leur affranchissement, souffrant moins des maladies tropicales, vont avoir la préférence de maîtres détenant davantage de capitaux que la première génération des colons.