— Par Sylvie Meslien, Historienne, Enseignante d’Histoire-Géographie —
Cette intervention est une réaction à une partie du discours de François Fillon tenu le 28 août 2016 à Sablé sur Sarthe.
C’est un fait certain, par delà les clivages politiques derrière lesquels certains se cachent, il est des hommes qui pour justifier leur pensée nationaliste la plus primaire souhaitent renier des pans d’Histoire de la France sous des prétextes fallacieux. Ils souhaiteraient que soit effacées des manuels scolaires des pages qui selon eux ne participent pas à la grandeur de la France et dans lesquelles, ils ne se reconnaissent pas. Cette Histoire qu’ils renient, c’est la mienne, et j’exprime mon refus de la voir disparaitre des livres d’histoire des écoliers. Ce serait une nouvelle injure faite à toutes ses luttes entamées par mes ainés et mes compatriotes pour les y inscrire.
En cette période de crise économique et sociale, l’actualité expose chaque jour un retour en arrière : le refus de l’acceptation de l’autre et de sa culture : pourtant cet « autre » que l’on rejette contribue et a contribué à la réussite de la France.