— Par Fortenel Thélusma(*) —
Cette étude a été réalisée en 1989 pour l’obtention de ma licence en linguistique (Faculté de linguistique appliquée, Université d’État d’Haïti). Vingt ans plus tard, elle a été intégrée dans le livre intitulé : Éléments didactiques du créole et du français : le cas de la prédication nominale, des verbes pronominaux et du conditionnel (Fortenel Thélusma, Éditions Imprimerie Le Natal). Cette reprise partielle se justifie aujourd’hui en raison du fait que, quoique encore d’actualité, le sujet reste peu connu et le travail de recherche n’a pas réellement atteint le public visé (linguistes, étudiants en linguistique et enseignants de créole). Le contenu restera donc intact. Cependant, de légères modifications seront apportées en termes de recadrage scientifique. Il convient de signaler ici une grande carence en matière de recherche en syntaxe créole. Les travaux les plus importants dans ce domaine sont l’œuvre de M. Robert Damoiseau, professeur émérite à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG).
D’entrée de propos, précisons que cette étude se situe dans le cadre du fonctionnalisme. « On regroupe sous le terme « fonctionnalisme » un ensemble de courants qui, insistant sur le rôle essentiel de la langue comme instrument de communication, se donnent pour objectif de caractériser dans cette perspective les diverses fonctions des éléments linguistiques.