Paris – Elle a chanté chez des retraités, une famille avec enfants et même devant des bergers dans les Alpes: en temps de pandémie, la mezzo-soprano Fiona McGown a décidé de se produire chez des particuliers pour « rester vivante ».
Dans le salon de la famille Girault, à Paris, la chanteuse de 32 ans chante a cappella, « sans autre instrument que la voix« .
Assis confortablement sur fauteuils et canapés, le couple, Geneviève et Jacques, leur fille Sophie, leur petite-fille Marion et deux prêtres amis de la famille écoutent, émus, le programme: un extrait d’un opéra de Rameau, des mélodies de Benjamin Britten ou encore le Kaddish de Ravel.
« C’est comme les récitals au 19e siècle. On est en train de faire des +Schubertiades+ en temps de pandémie« , sourit Fiona McGown.
« C’est pas dur sans instrument? » « Pouvez-vous nous dire le nom du compositeur à l’avance?« : les questions fusent et l’assistance est ravie.
« C’est émouvant d’entendre du chant chez soi…et on entend mieux qu’au concert« , s’enthousiasme auprès de l’AFP Jacques, ancien banquier de 90 ans.