Qu’on préfère la galette à la frangipane ou la couronne briochée aux fruits confits, janvier est le mois de la galette des rois. Mais quels symboles se cachent derrière ? D’où vient cette tradition ? Et quid de la fève ? Nadine Cretin, historienne des fêtes spécialisée en anthropologie religieuse (et auteure de nombreux livres), nous aide à découvrir ce qui se cache derrière la pâtisserie.
Le 1er dimanche ou le 6 janvier ?
« Jusque dans les années 1960, l’Épiphanie (nom grec qui signifie apparition) était un jour férié qui tombait le 6 janvier. Le partage du gâteau était souvent célébré le 5 au soir. Mais le Vatican II (1962-1965) a décidé que l’Épiphanie serait célébrée le premier dimanche suivant le 1er janvier. De nombreux pays cependant ont conservé la date originelle du 6 janvier, comme la Pologne. En fait, c’est le partage du gâteau qui est traditionnel. Et il se fait plusieurs fois dans le mois ! »
Religieux ou pas ?
« Le partage de la galette n’a rien à voir avec la religion. Cela faisait partie des célébrations autour du solstice d’hiver, propice aux divinations.