— Par Karen Lajon —
Dans un livre coup de poing, la magistrate Dominique Hoflack se penche sur ces femmes victimes ou bourreaux.
Dominique Hoflack possède la voix rauque des grands fumeurs. D’ailleurs, l’avocate générale de la Cour de Bordeaux, éclate d’un rire franc lorsque je lui pose la question : « Mais bien sûr, que je fume! ». Quelle question, franchement! Il y a des évidences qui semblent inhérentes à cette femme de droit. Comme son amour de la loi et de la justice. Comme cette fascination qu’elle éprouve pour le crime et peut-être encore plus pour le « passage à l’acte ». « J’invite les lecteurs à pénétrer dans l’antre des cours d’assises qui est le reflet de l’âme humaine. »
Une égalité revendiquée jusque dans le crime
Dominique Hoflack, redoutée dans les prétoires, aime les grandes phrases, celles qui veulent signifier le Mal et le Bien. Dans un livre court et musclé, cette avocate, qui se plaint déjà de partir à la retraite l’année prochaine, se penche sur le cas de plusieurs femmes, tantôt victimes, tantôt bourreaux. Elle commence par expliquer que les deux l’intéressent puis, après réflexion, admet sa préférence pour les femmes bourreaux, « parce qu’elles ont une personnalité plus difficile à décrypter que celles des victimes ».