Le regroupement des CNIL européennes a rendu sa toute première décision contraignante dans le cadre du RGPD. Elle requiert une enquête approfondie et rapide de la CNIL irlandaise sur une probable mise en commun des données entre WhatsApp et sa maison mère, Facebook.
— Par Sébastien Dumoulin —
Le feuilleton de la mise à jour controversée des conditions d’utilisation de WhatsApp n’est pas terminé. Jeudi, le regroupement des CNIL européennes (CEPD) a exigé qu’une enquête rapide et approfondie soit menée sur un possible partage illégal des données des utilisateurs de la messagerie chiffrée avec les autres entités du groupe Facebook, auquel elle appartient.
Cette question embarrasse Facebook depuis le début de l’année. Elle a poussé des millions d’utilisateurs à choisir d’autres messageries, comme Signal, Telegram ou Skred . Face à la bronca, le groupe de Mark Zuckerberg a successivement tenté de rassurer en assurant notamment qu’il n’y avait pas de partage des données , puis de forcer la main des récalcitrants. Un groupement d’associations de consommateurs européennes vient d’ailleurs de porter plainte auprès de la Commission à ce propos.
Désaccord entre les CNIL
Mais c’est sous l’angle du respect du RGPD que le sujet est le plus brûlant.