— ¨Par Hélène Lemoine —
A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’UNICEF expose une réalité inquiétante : le nombre de femmes victimes de mutilations génitales féminines (MGF) a considérablement augmenté, dépassant les 230 millions selon les dernières estimations. Ces chiffres marquent une hausse de 15 % par rapport à l’étude de 2016, soit 30 millions de femmes supplémentaires touchées.
Publiée le 8 mars 2024, cette nouvelle étude met en lumière la persistance de pratiques mutilatoires dans 31 pays où les MGF sont monnaie courante. L’Afrique demeure le continent le plus touché, avec plus de 144 millions de survivantes, suivi par l’Asie (80 millions) et le Moyen-Orient (six millions). Un constat alarmant qui souligne la nécessité d’une action urgente.
L’étude met en évidence une tendance inquiétante : de plus en plus de filles subissent ces pratiques à un âge de plus en plus jeune, souvent avant leur cinquième anniversaire. Les conséquences physiques, telles que l’infection, le stress post-traumatique, la transmission du VIH, la dépression, les douleurs intenses et l’infertilité, rendent ces opérations non seulement douloureuses mais potentiellement mortelles.