— Par Selim Lander —
Le festival de Fort-de-France s’est ouvert hier vendredi 1er juillet par la représentation de L’Etat de siège d’Albert Camus dans la version courte de Charlotte Rondelez. La soirée inaugurale s’est poursuivie après le spectacle, en plein air, face au Théâtre municipal, par de la musique, de la danse et du théâtre burlesque. Voici ce que nous écrivions après avoir découvert la pièce à Paris au printemps 2014 :
Lors de sa création, en 1948, par Jean-Louis Barrault, avec vingt-cinq comédiens, L’Etat de siège (avec l’article défini) ne remporta pas le succès escompté. La version de Charlotte Rondelez (sans l’article défini), raccourcie et condensée sur treize personnages et six comédiens, rencontre pour sa part un durable succès. Si 2013, l’année du centenaire de la naissance d’Albert Camus, n’a pas permis de revisiter son théâtre comme on eût pu l’espérer (1), il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est donc encore temps de saisir l’occasion de ce qui sera, pour la plupart des spectateurs, une découverte de Camus auteur de théâtre.
Etat de siège traite avec drôlerie un sujet infiniment grave.