17, 18 et 19 octobre à 19h 30 au T.A.C.
Et le cœur fume encore est le second volet d’une investigation théâtrale sur les écritures et les poétiques de la décolonisation pour penser nos identités françaises et les oublis de sa mémoire. Édouard Glissant – dont la philosophie du Tout Monde clôturait le précédent spectacle – a préfacé Kateb Yacine. Il a reconnu Nedjma comme le grand roman de la révolution algérienne et le comparait au mouvement de la langue de Césaire, construisant un peuple en même temps qu’elle élabore sa grammaire.
Dans ce second volet nous écrivons une traversée des mémoires des littératures et des résistances de l’Algérie coloniale à la France d’aujourd’hui, pour dessiner un des visages de la nation française dans laquelle nous avons grandi, faite d’exils, de métissages, d’imaginaires et de violences tues.
Partir des silences, et des amnésies entourant la guerre d’Algérie qui jonchent chaque famille à quelques exceptions près : enfants issus de l’immigration algérienne, petits enfants de soldats du contingent, appelés ou militaires de métiers, anciens membres de l’OAS, enfants du FLN, fils ou filles de harkis, petits-enfants de pieds noirs…
L’écriture, mêlant témoignages passés et présents, l’intime à la grande Histoire, est un réveil des mémoires pour définir nos identités.