— Par Emmanuel Ravaud —
C’est en 1992 que Marcel Manville impulsa, d’une part l’idée de « Reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité », et d’autre part le « Débat -sur la Réparation ».
Ce n’est que neuf ans plus tard, le 21 mai 2001 que cette « Reconnaissance » a été admise et adoptée par le Parlement, sous la forte influence de Christiane Taubira.
Quant à la « Réparation », depuis 23 ans qu’elle est demandée, les autorités françaises s’obstinent à faire la sourde oreille, laissant croire que c’est chose impossible, insensée, inimaginable.
Pourtant cette « Réparation » a belle et bien été appliquée par le versement de généreuses indemnités aux békés esclavagistes qui se disaient lésés de la perte considérable de leurs substances économiques, leurs sources gratuites de richesses : leurs esclaves.
Depuis 15 ans (10 mai 2OO1), le « Convoi pour la Réparation » sillonne les mornes, les vallées et les plaines de la conscience martiniquaise pour tenter de parvenir à toucher la conscience étatique et ainsi obtenir justice à ce génocide inconcevable et impardonnable, à cette exploitation inhumaine des hommes noirs, à ce crime contre l’humanité : l’Esclavage !