—Par M’A —
Une performance inoubliable ce vendredi 10 mars à Tropiques-Atrium. Ses quatre musiciennes violonistes sont de blanc vêtues, ses deux musiciens, aux claviers et aux percussions sont habillés couleur nuit, comme elle qui arrive juchée sur des chaussures dotées d’immenses semelles compensées. Elle n’a pas pour autant choisi son camp! Détail, à noter tout de même. L’essentiel est ailleurs. Et il est massif!
Elle a subjugué le public martiniquais dans un univers musical envoûtant, inventif, métissant les genres, les cultures et les influences. Elle a su en chantant dans une langue que son public ne parle pas l’émouvoir jusqu’aux larmes… Elle mêle des mélodies orientales déchirantes au trip hop, ce genre musical qui a pour base une rythmique hip–hop, sur laquelle viennent se greffer toutes sortes d’influences, notamment jazz, blues, musique électronique. Elle fait dialoguer percussions du Maghreb, violons du Proche-Orient, sonorités électroniques, dans une recherche urgente et passionnée d’humanité et de vérité. Poésie et politique sont pour elle, sœurs siamoises. La forme et le fond ne sont les deux faces d’un même poème, d’une même chanson.