Pour qui aime le genre fantastique : Un Festival au cœur de la forêt vosgienne
–– Par Janine Bailly ––
Cette année, la 31e édition du festival international du film fantastique de Gérardmer s’est déroulée, au cœur de l’hiver, du 24 au 28 janvier 2024. L’écrivain Bernard Werber, spécialiste entre autres choses de science-fiction, y présidait le jury des longs-métrages, et Bernard Minier celui des courts. Bien que n’étant pas “fan” de ce genre cinématographique, l’envie d’en parler ici est sans doute liée au fait que ce festival est original, qu’il a choisi pour cadre un des lieux les plus pittoresques et les plus recherchés de mes Vosges natales, cette petite ville touristique amarrée aux rives d’un mystérieux lac de montagne. Et du fond des eaux sombres, lorsque neige givre et gel enclosent la cité dans sa bulle hivernale, on imagine fort bien sortir des abysses quelque étrange et dangereuse créature, née de l’imagination féconde d’une ou d’un spécialiste du genre.
Or, si « le genre au cinéma c’est une boîte à outils narrative et formelle dans laquelle tu vas piocher », ainsi que le dit Jacques Audiard, il nous est loisible de nous interroger sur le film En attendant la nuit, de Céline Rouzet, qui cette année partage, avec Amelia’s Children de Gabriel Abrantes, le Prix du jury.