Le mot « apartheid » évoque le système ségrégationniste de l’Afrique du Sud. C’était un système d’oppression et de domination d’un groupe racial sur un autre, en l’occurrence celle des noirs par les blancs. Aujourd’hui, nous pouvons aisément faire un parallèle avec la ségrégation politique que subissent les Antillais expatriés par leurs compatriotes vivant dans l’île.
La plupart du temps quand un Antillais de l’hexagone ou de l’étranger veut participer au débat politique aux Antilles, on lui rappelle qu’il ne vit pas sur place et qu’il est dans l’incapacité de saisir les problématiques des Antilles. Cette mise à l’écart politique est une réalité pour des milliers d’Antillais lors de leur séjour dans leur île d’origine. C’est ce que je qualifie par le terme « apartheid antillais ».
Certains insulaires sont les premiers à dire que les Antillais sont victimes de discrimination et de racisme dans l’hexagone, ou encore qu’ils subissent la colonisation. Paradoxalement à ce qu’ils pensent, ces mêmes Antillais sont les premiers à pratiquer la discrimination politique de leurs frères aux pays.
On peut comprendre, aisément, qu’il est difficile d’être victime de ségrégation antillaise de la part de sa communauté.