— Association Droit Au Logement —
L’opération de destruction massive, sans relogement et en l’absence de jugement d’expulsion, de plusieurs milliers d’habitations, par le biais de l’article 197 de la loi ELAN, est d’une ampleur inédite en France depuis un siècle.
Le gouvernement prévoit aussi d’expulser de Mayotte de très nombreux migrantEs ComorienEs, qu’il aura préalablement jeté à la rue, brisant des familles et les jetant dans la grande misère.
Or la carence des services publics et l’insuffisance des moyens financiers publics mobilisés pour aider le département à sortir de la grande pauvreté sont criants. La délinquance qui justifie cette opération de force est le résultat de cette grande négligence et du mépris de l’État à l’égard de la pauvreté endémique de l’ile.
La Loi ELAN, pourtant rétrograde n’est même pas respectée :
Pour ce faire, le Gouvernement va mettre en oeuvre la mesure d’exception prévue par l’article 197 de la loi ELAN du 23 novembre 2018, que Droit Au Logement avait alors dénoncé et combattu pendant les débats :
L’article 197 permet aux Préfets de Guyane et de Mayotte de procéder de leur propre chef, sans l’avis du juge, à l’expulsion et la destruction de groupes de maisons et d’habitation édifiées sans permis de construire.