—Par Hélène Demilly et Anne-Cécile Mailfert, pour Osez Le Féminisme ! —
En ce début d’année 2014, l’horizon international voit se dessiner un contexte particulièrement menaçant pour le droit fondamental des femmes à disposer d’elles-mêmes.
La Tunisie vient d’adopter dans son projet de Constitution un article qui dispose que « le droit à la vie est sacré », formulation imprécise et ambivalente qui laisse craindre de futures interprétations contraires aux droits des femmes, malgré la consécration de l’égalité « entre citoyens et citoyennes » dans ce texte.
Au même moment, en Suisse, un référendum d’initiative populaire propose de supprimer le remboursement de l’IVG par l’assurance maladie. Intitulé « financer l’avortement est une affaire privée », il sera soumis au vote le 9 février.
En Espagne enfin, le projet de loi du gouvernement Rajoy vise à supprimer le droit à l’avortement. Si celui-ci venait à être approuvé par le Parlement, ce serait pour les Espagnoles la fin de leur liberté de choix, marquant une brutale régression dans un pays qui possède l’une des législations les plus avancées au monde dans ce domaine.