Étiquette : Donald Trump

La fabrique du mensonge États-Unis : une élection sous IA

Dimanche 3 novembre à 21h05 sur France 5

Dans le cadre de l’élection présidentielle américaine de 2024, France 5 propose une nouvelle édition de , une série documentaire qui analyse les mécanismes de désinformation. Cette émission, coproduite par France Télévisions, Babel Doc, et Together Media, avec la participation du CNC, est réalisée par Elsa Guiol et sera diffusée à l’occasion de ce rendez-vous électoral majeur, le 5 novembre 2024.

Le documentaire s’intéresse cette fois-ci à l’impact de l’intelligence artificielle générative, devenue un outil d’influence redoutable et accessible. Cet instrument permet aujourd’hui de créer des contenus à faible coût et en très peu de temps, exacerbant les risques de manipulation de l’opinion publique. Pour les partisans de Donald Trump, cette technologie est une arme précieuse dans une campagne particulièrement polarisée. Soutenu par une « armée numérique » de partisans disséminés partout aux États-Unis, le candidat républicain peut compter sur une propagande intense visant directement ses adversaires démocrates, en particulier Kamala Harris, qui gagne en popularité dans les sondages.

Les équipes de « La Fabrique du Mensonge » sont allées à la rencontre de ces militants convaincus que l’élection de 2020 a été volée et déterminés à mener leur combat pour influencer l’électorat américain.

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Trump banni de Facebook: «Ce n’est pas aux GAFA de décider de ce qu’on peut dire ou ne pas dire»

—Par Mathieu Slama —

Twitter, Facebook et YouTube ont tous à leur manière censuré le Président américain ces derniers jours, et pour l’analyste politique Mathieu Slama, cette censure doit pousser à s’interroger sur l’état des libertés publiques en Occident ainsi que les risques que font peser ces multinationales sur la liberté d’expression.

Consultant et analyste politique, Mathieu Slama collabore à plusieurs médias, notamment Le Figaro et Le Huffington Post. Il a publié La guerre des mondes, réflexions sur la croisade de Poutine contre l’Occident, (éd. de Fallois, 2016).

Pendant que le monde avait les yeux rivés vers le Capitole, un autre événement a eu lieu, laissant muet la plupart des commentateurs alors qu’il revêt une importance considérable, peut-être même supérieure à l’insurrection des supporters de Trump.

Le même jour que les émeutes du Capitole, Twitter, Facebook et YouTube ont censuré plusieurs contenus publiés par Trump. Twitter a ainsi publié sur son compte dédié à la «safety» un communiqué exigeant de Trump qu’il retire trois tweets qu’il a postés dans cette journée au sujet des événements du Capitole, annonçant que la plateforme bloquait son compte Twitter pendant douze heures, à l’issue desquelles ils poursuivraient le blocage si Trump n’avait pas retiré ses tweets d’ici là (ce qu’il a fini par faire).

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Mort de George Floyd : une troisième nuit de violences au Minnesota 

Des manifestations, importantes et justifiées

Indignés et choqués par la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police lundi dernier, et ce pour un délit mineur alors qu’il ne semblait pas opposer de résistance, des habitants de Minneapolis ont investi la rue pour dénoncer la violence dont il a été victime. Dans tout le pays, les appels pour que justice soit rendue se sont multipliés.

L’appel à la Garde nationale par les autorités locales n’a pas calmé les citoyens de Minneapolis, qui ont manifesté leur colère et leur indignation  au cours d’une troisième nuit d’émeutes.  En soirée jeudi, des manifestants ont mis le feu au poste de police où travaillaient les quatre agents mis en cause (…) Les manifestations avaient auparavant été majoritairement pacifiques, avec des foules contenues par des chaînes d’hommes en uniforme. Mais il y a eu dans ce secteur des heurts, des incendies, le pillage d’une trentaine de magasins, et l’usage de gaz lacrymogène par la police. Des dizaines d’entreprises des villes jumelles de Minneapolis et St. Paul ont couvert leurs fenêtres et leurs portes jeudi dans le but d’empêcher le pillage.

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Aux États-Unis, une « querelle » de Présidents 

Critiqué par Barack Obama, Donald Trump se déchaîne sur Twitter

“Les deux personnes les plus admirées des États-Unis” se livreraient sur les médias à un affrontement sérieux, dans le contexte de la pandémie, et des futures élections présidentielles de novembre.

Les États-Unis, qui approchent les 80 000 morts, sont avec plus d’un million de cas confirmés le pays au monde le plus touché par le Coronavirus. Récemment, Barack Obama s’en est pris vertement à la façon dont Donald Trump gère la crise sanitaire. L’ancien Président des États-Unis a estimé que, si « la situation aurait été compliquée pour le meilleur des gouvernements », la gestion de la pandémie par son successeur a été « anémique et inégale », avant de conclure : « Mais là, c’est tout simplement un désastre chaotique absolu ».

Cette critique, la plus explicite à ce jour de sa part, l’ex-Président démocrate l’a faite vendredi soir, lors d’une conversation téléphonique d’une demi-heure avec d’anciens collaborateurs de son gouvernement, dont “Yahoo News” s’est procuré un enregistrement repris en boucle par les médias américains.

Encore très populaire chez les démocrates, Barack Obama avait déjà laissé entendre que le milliardaire républicain avait « rejeté les avertissements » sur les risques de pandémie.

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Après les premières nominations de Trump, l’ « alt-right » jubile

— Par Christophe Deroubaix —

donald_trumpUn sénateur sudiste opposé au mouvement des droits civiques à la Justice, un « faucon » à la CIA et un « islamophobe » comme conseiller à la sécurité nationale : la présidence Trump débute sous le signe de la revanche nationaliste blanche.
Il n’y a certainement pas symbolique plus forte que celle-ci : à la tête du département de la Justice, un sénateur sudiste blanc opposé au mouvement des droits civiques va remplacer Loretta Lynch, la première femme noire ayant occupée cette fonction. La nomination de Jeff Sessions comme « attorney general » par Donald Trump signe l’arrivée de la droite extrême au pouvoir. Deux autres choix, effectués ce week-end, confirment cette stratégie. A la tête de la CIA, il a remplacé un technicien, Mike Brennan, par un élu. Et pas n’importe lequel, évidemment : Mike Pompeo, représentant du Kansas, un conservateur pur sucre (anti-impôts, anti-avortement), proche des frères milliardaires Charles et David Kock et surtout, véritable « faucon ». Opposé à l’accord nucléaire avec l’Iran, il a estimé que le lanceur d’alerte Edward Snowden méritait la peine de mort pour trahison.

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La victoire de Trump est-elle une défaite pour l’intelligence?

—Par Romain Ligneul* —

donald_trump-5Dans quelle mesure l’intelligence des électeurs a-t-elle déterminé l’issue des présidentielles américaines ? Une étude scientifique parue le 3 novembre s’est penchée sur la question.

Intitulé «Capacité cognitive et autoritarisme : comprendre le soutien pour Trump et Clinton», l’article de Becky Choma et Yaniv Hanoch décrit le rapport complexe existant entre capacité cognitive et soutien au nouveau président américain, Donald Trump.

Concrètement, les chercheurs ont invité 400 électeurs américains à remplir un test de quotient intellectuel (très abrégé, d’où l’emploi du terme vague de «capacité cognitive») et une série de questionnaires. Parmi ces derniers, des questions sur les intentions de vote et les opinions pro-Trump, mais également deux échelles de personnalité connues sous le nom de SDO (pour Social Dominance Orientation) et RWA (pour Right-Wing Authoritarism).

Le SDO est très fréquemment utilisé en psychologie pour évaluer la tendance à légitimer les rapports hiérarchiques au sein des sociétés (ex : hommes-femmes, blancs-minorités, etc.). Le RWA est quant à lui utilisé pour évaluer la tendance à désirer un gouvernement autoritaire, conservateur et faisant respecter les traditions, notamment religieuses.
Le lien indirect entre Trumpisme et intelligence

Si les résultats indiquent qu’il n’existe pas de lien direct entre intelligence et vote Trump, ils soulignent en revanche l’existence d’un lien indirect.

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Défaite par Trump, Clinton a pourtant remporté le scrutin populaire

demo_indirecteLe républicain est désormais certain d’être le 45e président américain même si son adversaire démocrate l’a devancé de plus de 180.000 voix. Explications.

Il s’est posé en adversaire du système et c’est pourtant ce système qui permet à Donald Trump de devenir président des Etats-Unis. Alors qu’il a remporté plus de 270 grands électeurs, soit plus que la majorité absolue nécessaire pour être élu, Hillary Clinton, qui a reconnu ce soir sa défaite, a pourtant obtenu davantage de voix dans les urnes: 59.483.240 pour la candidate démocrate contre 59.294.288 pour le Républicain.

Une situation qui peut surprendre de ce côté de l’Atlantique, mais qui n’en est pas moins parfaitement légale: pour devenir président des États-Unis, le 12e amendement de la Constitution américaine stipule qu’un candidat doit remporter l’assentiment d’au minimum 270 grands électeurs composant le «Collège électoral», soit les 538 grands électeurs répartis à travers les 51 États américains et le district de Columbia. En revanche, la Constitution ne contraint pas le candidat à obtenir la majorité dans les urnes…

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Trump président: le jour où la prophétie de Michael Moore s’est réalisée

trump_mooreDès le mois de juillet, le documentariste américain Michael Moore prédisait la victoire du milliardaire républicain. Son article ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux ce mercredi matin, depuis que son présage est devenu réalité.
Le réalisateur américain Michael Moore avait détaillé, près de quatre mois avant le scrutin, les raisons pour lesquelles Donald Trump sera élu.
« Il est temps de sortir de votre bulle pour faire face à la réalité ». Michael Moore, le réalisateur américain de documentaires (Fahrenheit 9/11, Bowling for columbine…) a publié mi-juillet sur son site un article prophétique: « Cinq raisons pour lesquelles Trump va gagner ». Depuis que le candidat républicain s’est assuré d’accéder à la Maison Blanche en déjouant tous les pronostics, ce mercredi matin, l’article, ne cesse d’être partagé sur les réseaux sociaux, aussi bien dans sa version américaine que française, traduite par Le Huffington Post.
Le réalisateur, qui sortira prochainement Michael Moore in TrumpLand, un documentaire sur le milliardaire new-yorkais, esquisse un constat implacable: « Ce clown à temps partiel et sociopathe à temps plein va devenir notre prochain président ».

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Jackson Katz : «La masculinité blanche constitue le sous-texte essentiel de l’identité américaine»

— Par Clémentine Gallot —

masculinite_blancheDans une campagne présidentielle aux relents sexistes, Donald Trump joue face à Hillary Clinton la carte du mâle blanc délaissé. Selon l’activiste américain, cette rhétorique du genre s’inscrit dans l’histoire américaine depuis toujours. Le pouvoir symbolique peut-il aujourd’hui changer de sexe ?

Etre président, c’est être un homme, un vrai. En atteste Donald Trump, qui n’hésite pas à mettre en scène sa masculinité en faisant allusion à ses parties génitales, à l’instar de ces enregistrements dans lesquels il déclare pouvoir «attraper les femmes par la chatte». Lors du deuxième débat télévisé, dimanche dernier, le candidat républicain n’a d’ailleurs pas hésité à renvoyer Hillary Clinton à sa condition d’épouse en accusant Bill Clinton d’abus sexuels.

Caricaturale en apparence, cette rhétorique insidieuse s’est banalisée et fait l’objet d’un essai, Man Enough ?, publié cette année (1). L’auteur et activiste américain Jackson Katz y remplace le traditionnel «It’s the economy, stupid» par «It’s the masculinity, stupid». Selon lui, le genre est un champ sémantique qui imprègne le discours politique et renforce certains stéréotypes mis en scène lors des campagnes.

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