— Par Dominique Daeschler —
Lettre d’une inconnue.
C’est bizarre l’écriture.
Guérillères ordinaires.
Visions d’Eskandar.
Le cabaret des absents.
Sans effort.
Concerto pour deux clowns.
Les présidentes.
La collection.
L’absence, l’oubli, la disparition, le chaos, la quête identitaire sont au rendez-vous du Festival d’Avignon avec un goût pour le monologue, l’approche documentaire et le témoignage. Un règne provisoire d’un « ici-maintenant » qui peut être source de malentendus, de violence comme de fraternité.
Une place importante est donnée aux écritures contemporaines. On y reconnaîtra les chouchous des institutions culturelles : Magali Mougel, Pauline Sales, Samuel Gallet, Rémi de Vos, Pauline Peyrade, Sylvain Levey, Marion Aubert… avec parfois de jolies prises de risque.
Théâtre des 3 raisins. Lettre d’une inconnue. Cie fées et gestes.
Un lit à baldaquin, comme une île, un ultime refuge, comme unique décor et une comédienne qui profère, susurre lettre d’une inconnue de Zweig. Ce texte d’homme, écrit à sa gloire est pris à bras le corps par Esther Candaes. Elle en garde la précision des rencontres fugitives d’un amour fou et, chose rare, elle en développe ce qui irradie, ce qui est joie profonde.