Étiquette : Dominique Berthet

Discussions autour de Pratiques artistiques contemporaines en Martinique de Dominique BERTHET.

Mercredi 27 février 2013 à 18h30 – Bibliothèque Schœlcher

 

Cette conférence concernera le dernier ouvrage de Dominique BERTHET : « Pratiques artistiques contemporaines en Martinique ».

 

La Martinique est le lieu d’un important bouillonnement artistique et d’un réel foisonnement de création. Ainsi que le montre cet ouvrage, s’y développe une grande diversité des pratiques : peinture, sculpture, assemblage, installation, vidéo, performance, hybridation des techniques, etc.

L’auteur, qui fréquente depuis plus de vingt ans de nombreux artistes de cette île, nous invite à la faveur de cette relation privilégiée, à rencontrer certains d’entre eux et nous entraîne dans une découverte de leurs démarches ainsi que dans l’univers mystérieux de leurs œuvres. 

Cet essai fait également apparaître que les notions, de lieu, de mémoire, d’héritage, de trace, d’identité, de fragmentation, sont souvent communes à ces artistes ; notions auxquelles ils donnent des formes et des traitements à chaque fois singuliers. Cet ouvrage met ainsi en relation les œuvres avec ce qui les détermine, avec l’histoire et le contexte qui leur donne sens. 

 

Intervenants :

Justin DANIEL, politiste

Thierry JARRIN, artiste

Manuel NORVAT, auteur

Yolande-Salomé TOUMSON, enseignante, doctorante

 

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« Pratiques artistiques contemporaines en Martinique. Esthétique de la rencontre 1 » : présentation du livre de Dominique Berthet

— Par Alfred Alexandre, écrivain —

Poster-TabouIl y a au moins deux manières de concevoir l’esthétique. D’un côté on peut voir dans l’esthétique une théorie de l’art, un domaine du savoir s’interrogeant sur les conditions de production et de réception de l’œuvre d’art. D’un autre côté, la notion d’esthétique peut renvoyer à l’ensemble des idées à partir desquels un artiste ou un groupe d’artistes exprime leur conception de l’art.

C’est ce deuxième sens du mot esthétique – l’ensemble des idées sur l’art propres à un artiste ou un groupe d’artistes – que Dominique BERTHET convoque dans son livre intitulé : Pratiques artistiques contemporaines en Martinique, Esthétique de la rencontre 1.

À la fin de son ouvrage, Dominique BERTHET annonce qu’il proposera – dans un ouvrage à paraître – « une réflexion théorique sur l’art ». Théorie qui entend rendre compte de la production artistique en Martinique et en Guadeloupe.

Mais avant d’en venir à une théorie d’ensemble, Dominique BERTHET a fait le choix de recenser un certain nombre d’expériences plastiques à travers lesquelles, on peut lire, en creux, l’histoire des idées esthétiques qui, depuis les années 40, ont servi de cadre au travail des artistes martiniquais.

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Art et Pouvoir ou Créer Dangereusement

Poster-Tabou

 les 7, 8, 9 janvier 2013

— Argumentaire d’ Alexandre Alaric–

  1. A.      LA MOTIVATION ESTHETIQUE, POLITIQUE ET THEORIQUE

Ce colloque « Art et Pouvoir » est dédié au centenaire de la naissance d’Aimé Césaire et ouvre par les circonstances les manifestations de cette année 2013 qui lui sont consacrées.

S’il ne porte pas sur son œuvre, ce colloque lui rend hommage en se donnant pour thème ce qui fut la configuration même de sa poétique, de ses œuvres théoriques et de son action politique : les relations de l’Art et du Pouvoir. Du Cahier d’un retour au Pays natal à Moi Laminaire il s’agira toujours de la même dramaturgie des forces de la vie contre celles de la mort. Une dramaturgie dans la forme d’un retour conscientiel dans l’enveloppement du trou et des ravines de la mort par la magie du cercle, de la spirale, de l’envol des oiseaux vivants  des mots.

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Sentier ou le trouble de l’image

— Par Dominique Berthet —

Taxico.. Assemblage de photographies, de gravures taille-douce et de monotype retouchés. 160 X 135 cm, 2012

« SENTIER TOUT DOIT DISPARAITRE! »

Mise en scène d’images inactuelles et d’objets intempestifs
du 14 au 29 septembre 2012 à l’Atrium, salle André Arsenec Fort-de-France

Sentier expose jusqu’au 29 septembre 2012 à Fort-de-France, dans la galerie André Arsenec de l’Atrium. Les modalités d’accrochage de cette exposition sont différentes des précédentes qui relevaient, elles, de l’installation. Cette fois les œuvres sont accrochées ou plus généralement épinglées au mur ou encore placées au sol pour les sculptures. Sentier à fait cette fois le choix d’organiser et de présenter les œuvres par panneaux et par catégories. Cette exposition rassemble, à l’exception de l’installation, les différentes pratiques que développe cet artiste : photographies, photomontages, gravures, monotypes, peintures à l’huile sur toile et sur papier, assemblages, sculptures, incrustations sous résine, réunis dans un espace permettant de mettre en valeur chacune de ces réalisations.

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La ruse de l’imprévisible

par Manuel NORVAT —




On ne présente plus l’imprévisible : il s’invite par définition sans prévenir. On peut seulement tenter de l’approcher. En vérité, l’imprévisible nous apparaît sous les aspects les plus incroyables du quotidien et de l’imaginaire, sans compter les méditations savantes, peu être trop savantes, ou encore les expressions non-conventionnelles, et pas forcément iconoclastes, des œuvres d’art que sont les installations. Les exemples fourmillent : l’inopiné des tremblés de la terre ; l’apparition d’un cheval à trois pattes ; une grève générale en colonie de surconsommation ; les fureurs poétiques des conteurs et autres tireurs de merveilles ; les bougres-à-livres habités de « cadavres exquis » dans un univers de baroque naturel (où de réel-merveilleux si vous voulez) que nous criions tout bonnement créole ; appellation dont nul peuple ne devrait détenir le monopole. Et puis, l’imprévisible, d’universaux en lieu commun, c’est bien là son paradoxe, cela devient du réchauffé avec, à présent, le carême au mitan de l’hivernage.

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« L’éloge de la rencontre », de Dominique Berthet

par Cécile Bertin-Elisabeth

Cette présentation de l’ouvrage de Dominique Berthet,

André Breton, l’éloge de la rencontre. Antilles, Amérique, Océanie,

été lue lors de la soirée littéraire organisée à l’Habitation Clément, le 12 juin 2008

Cécile BERTIN-ELISABETH

Afin de vous présenter l’ouvrage qui nous réunit ce soir, je me permettrais d’embrayer en posant cette question a priori inattendue et ô combien ardue :

– « Qui suis-je ? »

N’ayez crainte, loin de moi l’idée de vous parler de ma propre personne ou de me lancer dans des débats hautement philosophiques même si la philosophie ne saurait être tout à fait absente sous la plume de Dominique Berthet, Docteur en philosophie et en esthétique.

C’est en fait ainsi, tout simplement ou plutôt aussi difficilement, que débute Nadja, célèbre œuvre de Breton comme chacun sait, publiée en 1928. Cette première interrogation est complétée dans l’incipit de Nadja par une seconde question :

– « Qui je « hante » ? »

Pour essayer de répondre, notamment lorsque cela s’avère malaisé, il est fréquent d’éluder la difficulté en posant une autre question.

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André Breton, L’éloge de la rencontre. Antilles, Amérique, Océanie.

 — Par Yves Bernabé—
Ce texte est la traduction écrite, donc nécessairement infidèle, de la présentation orale faite à la Bibliothèque Schoelcher de Fort-de-France le 25 mai 2008. Cette présentation du récent ouvrage de Dominique Berthet s’intéresse à la signification de sa structure et aux questions qu’il suggère et qui rendent compte de l’intérêt de sa lecture.

 I. Ce que dit la structure.

 Le titre de l’ouvrage de D. Berthet rappelle dans un premier temps l’ « âme errante » qui fait le cœur de Nadja, et l’on s’attend d’emblée à des développements sur cette thématique. De fait, en reliant très fortement la vie de Breton avec son œuvre, D. Berthet montre que la rencontre et le hasard sont pour le poète un art de vivre et que la vie et l’écriture ont partie liée. Ainsi, dès le premier chapitre, D. Berthet évoque et analyse cette disposition de Breton à la rencontre, cette disponibilité qui permet l’éclosion subite d’instants vrais, et l’éclosion de la Beauté convulsive, en laissant libre cours à l’inconscient. La trouvaille, la rencontre, dit D. Berthet, répondent au désir enfoui.

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Hélénon, « lieux de peinture »

— Par Jean Marie-Louise —

 Dans un précédent livre consacré à l’œuvre de Serge Hélénon, Daniel Radford introduit sa contribution en ces termes : « L’œuvre d’art est-elle muette, qu’elle ait besoin d’un texte qui la renforce et qui l’anime ? Souvent le mot l’endort, l’anesthésie, fouille à côté et, par redondance, la tue. Rien n’est plus beau qu’une peinture qui se raconte toute seule car tel est son destin, et le risque du peintre. Le mot accapare son espace et, voulant la dévoiler, lui vole sons sens et invente un discours à partir de sa forme.»

Pourtant ayant constaté cela faut-il se priver de toute analyse ? Doit-on s’interdire de parler d’une œuvre sous prétexte qu’elle est irréductible au discours ? Évidemment non, répond Dominique Berthet, qui se livre dans cet autre et nouvel ouvrage à une investigation toute personnelle du travail d’Hélénon. Évidemment non. D’autant que l’œuvre si elle résiste au discours, paradoxalement l’encourage.

Le langage ne peut s’approprier totalement l’œuvre. Il échoue à vouloir la cerner. Entre le discours et le référent qui le motive et l’occasionne existe une distance.

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Serge Hélénon : une esthétique de l’inesthétique

— par Gerry L’Etang —

 

 Dans le beau livre, Hélénon Lieux de peinture, que nous offre Dominique Berthet, il est donné à voir une tendance essentielle de la démarche artistique de Serge Hélénon : une quête du beau à partir du dérisoire, une esthétique de l’inesthétique.

A partir de matériaux de récupération apparemment hétéroclites et improbables, Serge Hélénon s’attache à produire de l’harmonie, de l’émotion. D’abord en les associant, en les combinant, ensuite en les peignant.

Les éléments a partir desquels sont réalisés les assemblages : bois-caisse, clous, bouts de tissus, couvercles de boîtes de fer-blanc ou d’aluminium, poignées rouillées, etc., ne sont hétéroclites qu’en apparence. Car il y a un trait sémantique commun à tous ces objets : ce sont des éléments périphériques, généralement des contenants.

Ces œuvres trouvent leur modèle, leur référent, dans la construction bidonvillaire, d’où le concept “ d’expression-bidonville ” créé par l’artiste. La construction bidonvillaire est inspirée par la nécessité et par l’urgence, celle de se loger, de se construire un abri afin de résister aux intempéries, et aussi permettre la réunion, la survie de la famille, du foyer.

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« Les défis de la critique d’art » de Dominique Berthet

— Par Laurent Luquet

Comment s’y retrouver dans le foisonnement des discours de la critique autour de l’œuvre d’art ? Entre autres qualités, l’ouvrage de Dominique Berthet fournit à la fois les moyens d’une orientation et l’occasion d’un questionnement de la « relation particulière qu’entretient celui qui projette de parler d’une œuvre avec l’œuvre elle-même » (p. 7). N’hésitons pas à saluer d’emblée l’agencement du texte : l’auteur réussit le tour de force de présenter une progression à la fois historique et analytique. D’une part, trois grandes figures littéraires – Lessing, Diderot, Baudelaire – sont l’occasion d’une archéologie des enjeux de la critique d’art. Ensuite, dans un chapitre en épi, D. Berthet fait dialoguer les apports méthodologiques de Panofsky et Francastel. Enfin, après cette clé de voûte quasiment épistémologique, l’auteur termine l’autre partie de son cintre par trois chapitres résolument tournés vers la critique contemporaine. C’est dire que cet ouvrage présente une réelle architecture qui, dans sa composition même, jette un pont entre une tradition et notre contemporanéité.

Questions de méthode :

D. Berthet établit donc d’abord les principaux apports de Lessing à la critique d’art.

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