Étiquette : Dominique Berthet

« Rencontre avec un artiste » : Henri Tauliaut

Mardi 17 décembre, à 18h00, à l’Inspé de Martinique

L’artiste s’inscrit dans une recherche constante sur les interfaces entre les mondes analogiques et numériques, l’humain et le non-humain, à travers des œuvres où le spectateur devient acteur.Par exemple, son Dispositif d’Expérimentation Génétique et son projet Jungle Sphère combinent art, biotechnologie et interactivité, en incitant le public à participer à la création et à l’évolution de l’œuvre. Ces dispositifs technologiques et interactifs permettent aux végétaux de réagir aux stimuli humains, créant ainsi des dialogues invisibles entre l’humain et la nature.

Henri Tauliaut a également une démarche performative en collaboration avec la chorégraphe Annabel Guérédrat, avec qui il fonde le Festival International d’Arts Performance de Martinique.Cette collaboration a permis d’ajouter une dimension supplémentaire à son travail, en fusionnant la danse, la performance et l’art visuel pour explorer de nouvelles formes d’expression et de connexion avec le public.

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Recherches en Esthétique, n° 29, « Le choc », janvier 2024

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Les lecteurs de Recherches en Esthétique seront sans doute surpris de ne pas trouver dans ce numéro l’entretien entre Dominique Berthet et Marc Jimenez qui depuis 1999 ouvre chacun des numéros de la revue. Marc Jimenez, philosophe et professeur émérite en Esthétique et Sciences de l’art, a hélas quitté ce monde. Un choc pour tous les collaborateurs de la revue. Dominique Berthet, fondateur et directeur de Recherches en Esthétique, lui rend hommage dans les premières pages de ce numéro : « Avec la disparition de Marc Jimenez, Recherches en Esthétique perd un précieux collaborateur et un soutien fidèle. En participant à chacun des numéros, il confirmait le fait que la revue est un laboratoire de pensée et que les thèmes traités dépassent le domaine artistique pour toucher au social et au politique, bref à l’existence » (p. 10).

« Le choc », un titre percutant pour ce numéro 29 qui s’intéresse au choc dans l’art au travers de 22 textes, dont deux entretiens d’artistes. Vingt-deux auteurs ont collaboré à la rédaction. Ils sont philosophes, professeurs émérites des universités, esthéticiens, sociologues de l’art, professeurs d’art en lycée et collège, commissaires d’exposition, critiques d’art, performeurs, vidéastes, artistes plasticiens.

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Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.)

Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.), Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série « Esthétique », 2023.

— Par Alain Joséphine —

Art et pratiques du détournement est un recueil qui rassemble en un peu moins de deux cents pages les textes du colloque intitulé « Art et détournement » qui s’est déroulé en Guadeloupe en novembre 2018. La première de couverture présente une reproduction d’une installation que l’artiste Richard-Viktor Sainsily Cayol a exposée à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence en 2017.

L’ouvrage est articulé autour de deux grands axes. Le premier, « Esthétique du détournement », regroupe cinq textes qui interrogent, précisément, les enjeux esthétiques de cette thématique. Le deuxième axe intitulé « Détournements en Caraïbe », se compose de huit textes qui interrogent davantage les modalités du détournement à travers l’analyse de différentes pratiques d’artistes de la Caraïbe.

Qu’est-ce qu’un détournement ? En avant-propos, Dominique Berthet en rappelle quelques particularités : « Le détournement modifie l’apparence d’un objet, d’une chose, d’une œuvre et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il est une modification de l’usage, de la fonction du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect » (p.

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« Le choc » : un nouveau numéro de Recherches en Esthétique

— Par Selim Lander —

Cette revue d’une qualité exceptionnelle autant par la qualité des auteurs qui enseignent, pour certains, dans les meilleures universités, que par le souci de la forme (format 21,3 x 29,8 cm, typographie soignée, papier glacé indispensable pour les nombreuses reproductions dans le texte en noir et blanc comme pour le cahier en couleur) publiera l’année prochaine son trentième numéro. Éditée à la Martinique sans interruption depuis 1995 à raison d’un numéro par an, toujours sous la houlette de son directeur-fondateur, le professeur Dominique Berthet, elle est organisée chaque fois autour d’un thème principal annoncé sur la couverture, tout en consacrant une part à la mise en lumière de quelques artistes caribéens et aux indispensables recensions.

Le choc chez le regardeur

Le thème du numéro 29 prolonge jusqu’à l’extrême celui du « (dé)plaisir » qui faisait l’objet du numéro 26. La sensation esthétique qui nous émeut jusqu’au tréfonds face à un œuvre (ou un paysage) va en effet bien au-delà du simple plaisir (si elle est positive) ou du déplaisir (si elle est négative). Il y a toutes sortes de chocs et ceux qui concernent l’art ne sont pas tous d’ordre esthétique.

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Recherches en Esthétique : « Le Désir »

Présentation du 28e numéro de la revue Recherches en Esthétique, « Le désir », janvier 2023.

— Par Martine Potoczny —

Cette présentation est un retour d’expérience en tant que première lectrice de ce nouveau numéro de la revue Recherches en Esthétique et j’espère que ce partage sera à même d’animer le désir du lecteur d’aller à la découverte de ce volume, ou encore de compléter le bel ensemble de 28 thématiques, autant de traces, une mémoire, qui érigent cette revue au rang de collection.

Fidèle à sa ligne de présentation, la première de couverture donne le ton : un fond rouge puissant accueille la reproduction d’une œuvre de Ricardo Ozier-Lafontaine, artiste de Martinique. Tirée de la série Les gardiens, cette œuvre est intrigante avec la représentation d’un personnage mystérieusement hybride et dont l’univers graphique tout à fait particulier suscite le questionnement.

La graphie du titre formule simplement Le désir, mais il s’agira plus précisément de la relation entre art et désir, une relation qui ne concerne pas seulement l’artiste, mais aussi le public. Dans les premières lignes de l’éditorial, Dominique Berthet pose d’emblée la question qui est le fil directeur de ce numéro : « En quoi le désir peut-il concerner l’art » ?

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L’Art comme action

— Par Selim Lander —

Au-delà du truisme apparent, L’art comme action, le nouvel ouvrage collectif dirigé par Dominique Berthet soulève bien des questions passionnantes. « Truisme » puisqu’il ne peut y avoir d’art sans action, aussi spontanée (le dripping), minimaliste (les monochromes) ou éphémère (lorsque l’œuvre est anéantie par le feu comme chez Christian Jaccard interrogé par D. Berthet) soit-elle. Au commencement il y a donc le geste de l’artiste, source d’un plaisir (celui de la création) mêlé d’inquiétude (l’artiste se confronte au public, il se « compromet » selon le mot de Richard Conte, p. 37). Dès que l’artiste vise un certain public, il entend exercer sur lui une influence, lui plaire ou lui déplaire, le convaincre éventuellement, ce qui ouvre sur les problématiques de l’engagement. C’est là aussi une forme d’action, esthétique, morale ou politique appelant la ré-action du public. Mais il faut encore compter avec des actions plus physiques que celles de l’artiste occupé à créer dans son atelier (d’autant que nombre d’artistes contemporains se contentent de concevoir et laissent la réalisation à des « art-isans »).

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« L’art change-t-il la vie ? »,

Par Alain Joséphine

Il suffit d’avoir été au moins une fois, une seule, en présence d’une œuvre qui nous a marqués ou bouleversés pour nous être posé la question : l’art change-t-il la vie ? Le livre de Dominique Berthet au titre éponyme1 rassemble un certain nombre de textes publiés dans des revues, des ouvrages collectifs, ou prononcés lors de colloques. À l’occasion de ce livre, ces textes ont été modifiés, amendés, ou ont subi une totale refonte pour les besoins de la publication. Réunir ces textes, les articuler de façon cohérente, nous indique que cette question que nous nous sommes tous déjà posée est érigée ici en véritable questionnement.

Questionnement, en effet, car tout au long de ce livre, Dominique Berthet ne développe pas un raisonnement en vue d’une réponse, mais il interroge méthodiquement, chapitre après chapitre, les problématiques qui découlent de la question. Ainsi, et même si le titre appelle la réponse, ce livre n’est pas un livre-réponse. Il ne répond pas à la question qu’il pose. Son propos est plutôt d’analyser en termes dialectiques les relations complexes que tissent l’art et la vie, pour qu’au bout du compte, nous ayons les arguments de notre propre réponse.

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« Le hasard dans l’art », une recension de l’ouvrage dirigé par Dominique Berthet, par Mireille Bandou Kermarrec

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet (dir.), Le hasard dans l’art, Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série Esthétique, 2021, 222 pages.

Le présent ouvrage Le hasard dans l’art est la publication des actes du colloque qui s’est tenu en Guadeloupe, au Mémorial Acte, en novembre 2016. Ce colloque intitulé « Art et hasard » était organisé par le CEREAP. Les auteurs des textes qui composent l’ouvrage sont les intervenants à ce colloque. Ils sont sociologues, philosophes de l’art, critiques d’art et artistes plasticiens.

Le titre, Le hasard dans l’art laisse à penser que toute œuvre d’art contient une part de hasard qui modifie le projet de départ de l’artiste. Le hasard est-il un accident malheureux ou une chance pour l’artiste ? Quelle explication rationnelle, ou non, l’artiste donne-t-il au hasard ? Peut-il vraiment tout contrôler ? Comment fait-il face à l’inattendu ? L’artiste pourrait-il réagir de façon imprévisible à l’analyse critique de son œuvre ? Voilà quelques-unes des réflexions menées par les auteurs. Trois formes d’art sont prises en compte : la peinture, la sculpture et la photographie.

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L’art change-t-il la vie ?

— Par Martine Potoczny(* )—

« L’art est un besoin, on ne peut s’en passer », écrit Dominique Berthet pour introduire sa réflexion sur la dimension critique de l’art, ses différentes fonctions et ses pouvoirs. C’est donc en termes de nécessité, précise-t-il, que sera envisagé l’art dans ce nouvel essai au titre doublement évocateur : L’art change-t-il la vie ? (paru aux Presses Universitaires de Provence en janvier 2022).

L’intitulé n’est pas sans rappeler la célèbre formule « changer la vie » d’Arthur Rimbaud et fait écho à l’image de la « figure emblématique du poète-rebelle-errant » choisie par l’auteur pour illustrer la première de couverture. Notons que Rimbaud (Paris et Charleville Mézières,1978-1979) est l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest, un artiste qui « fait un art destiné à éveiller, à secouer les consciences ; un art qui dénonce des faits, des situations, des tragédies ». Sa pratique atteste de l’importance du rôle que l’art peut jouer dans la société « en sensibilisant, en dénonçant, en se positionnant » (p. 48).

Puissance du titre et force de l’image renvoient le lecteur à des questions centrales, plus que jamais d’actualité : Que peut l’art ?

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L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception.

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

Dominique Berthet, L’incertitude de la création.Intention, réalisation, réception, Pointe-à-Pitre, Presses Universitaires des Antilles, Collection « Arts et esthétique », 2021, 198 pages.

Incertitude et création, deux mots aux résonances multiples. Le mot incertitude m’évoque, tout d’abord, la peinture de René Magritte intitulée Le principe d’incertitude, tableau dans lequel on voit une femme nue qui regarde sur le mur devant elle l’ombre d’un oiseau, alors que l’ombre projetée prend naissance à ses pieds. Je pense ensuite à la théorie de l’incertitude quantique, au fameux chat de Schrödinger, dont on ne sait s’il est vivant ou mort. Aussi à Einstein et le coup de dé. Et peut-on oublier les grandes incertitudes planétaires qui nous occupent actuellement ?

Les résonances sont multiples à propos de l’incertitude, mais il convient d’opérer des choix. Et choisir, ou ne pas choisir, c’est bien là l’un des enjeux que suggère le titre de l’ouvrage. On pourrait aussi penser à la célèbre citation de Sartre, « ne pas choisir, c’est encore choisir ». Être confronté à des incertitudes, place l’artiste face la multiplicité des choix qui s’offrent à lui.

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Sur le « (dé)plaisir »

Présentation du 26e numéro de la revue Recherches en Esthétique sur le thème « Le (dé)plaisir » par le plasticien, musicien et poète Alain Joséphine.

La revue du CEREAP, Recherches en Esthétique, fait appel aux penseurs de l’art, qu’ils soient Antillais, métropolitains ou étrangers. Parce qu’elle est une revue scientifique, elle est garante d’une rigueur et d’une excellence de la réflexion. Sa particularité est d’être une revue scientifique née aux Antilles. Cela peut paraître anecdotique, mais cet ancrage caribéen lui confère une saveur particulière, une inclination au décentrement, à l’excentration autant par le choix des problématiques que par la pensée de ceux qui les traitent.

Comment ce numéro 26 est-il partitionné ? Il y a d’abord ce qui ne change pas. L’éditorial de Dominique Berthet explique les différents enjeux que génère la problématique choisie. Puis, apparaît l’entretien avec Marc Jimenez. Cet entretien est devenu au fil du temps et de la parution des différents numéros de la revue, une sorte de rituel introductif dans lequel les problématiques générées par le thème sont débattues, discutées avec le dynamisme et la fraîcheur que seul peut exprimer un ici et maintenant du discours.

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Dominique Berthet, Création et insularité, Paris, L’Harmattan, Coll. « Les Arts d’ailleurs », 2020, 215 pages.

— Par Mireille Bandou Kermarrec —

L’ouvrage « Création et insularité » est la restitution du colloque qui s’est tenu en Guadeloupe en novembre 2014 sur le thème « Créations insulaires ». Notons que « créations insulaires » est au pluriel. Un titre qui a fait réagir de nombreux artistes, le qualificatif insulaire indexant leurs créations dans une catégorie à part de l’art contemporain. Le titre « Création et insularité », retenu pour ce volume, est au singulier. La liaison « et » qui n’est pas anodine, ouvrirait une réflexion plus large sur la corrélation entre les deux termes. Le terme création englobant différentes disciplines artistiques et diverses formes d’art, notamment les formes d’art développées dans la Caraïbe. Insularité renvoyant à l’île, lieu où l’artiste est censé vivre et créer.

Mais de quelle île s’agit-il ? L’île géographique, définie par ses paysages, ses contraintes, ses limites, l’île déserte ou habitée ? L’île paradisiaque et fantasmée des dépliants touristiques ? Ou bien, les îles imaginaires du cinéma et de la littérature ?

L’artiste aurait-il une façon de penser et de créer qui serait différente selon qu’il habiterait sur une île ou sur un continent ?

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« Création et insularité », présentation de l’ouvrage

Vendredi 11 juin, à 18h30,à la Bibliothèque Schoelcher (Fort-de-France).

Présentation de l’ouvrage par : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier.

« La situation d’insularité contribue-t-elle à produire une création spécifique qui se distinguerait des autres créations ? Il est difficile d’imaginer un art qui serait détaché d’un lieu, d’un contexte, d’une culture. Le lieu est déterminant. Il influe directement ou indirectement sur l’artiste et, en conséquence, sur les productions qu’il réalise. Vivre sur une île, n’est pas sans effet. Cela détermine un certain regard, une certaine appréhension des choses, une relation particulière au monde, un rapport singulier à l’espace. L’insularité n’est pas qu’un fait géographique, elle induit une mentalité, une approche, des conceptions spécifiques. L’île amène à une pensée nouvelle. Il n’est pas absurde de considérer que cela puisse ressurgir, d’une manière ou d’une autre, dans les œuvres.

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« La nuit des idées »

Jeudi 28 janvier 2021 à partir de 18h, Villa Chanteclerc, Fort-de-France

Volens nolens… Qu’on le veuille ou non… Cette expression latine, composée des deux participes présents « volens » (voulant) et « nolens » (ne voulant pas), était employée dans la Rome antique pour qualifier la fatalité : quoi que l’on dise ou fasse, si une chose devait arriver, elle arrivait. Sa signification traverse les siècles, et notre temps veut que l’on utilise cette formule pour désigner les choses sur lesquelles on ne peut influer et celles que l’on doit subir.

Voir le programme ci-dessous

Une autre expression latine, mutatis mutandis (signifiant « ce qui devait être changé ayant été changé, une fois effectuées les modifications nécessaires, en écartant les différences pour rendre une comparaison possible »), indique que les situations sont similaires et que l’on ne pourra s’écarter consciemment ou inconsciemment de comportements similaires, dorénavant dans les rapports sociaux.

C’est peut-être à cela que font allusion les organisateurs de cette 6e édition de la Nuit des Idées, évènement national et international du Ministère français des Affaires étrangères, dédié au partage des idées et de la pensée, en choisissant cette année la thématique de « PROCHES », écrit au pluriel, en relation avec la crise de ce satané coronavirus.

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Dominique Berthet, Art contemporain en Martinique, Nouvelle édition, Paris, L’Harmattan, 2020.

— Par Anne-Catherine Berry & Laurent Berry —

La Martinique recèle une diversité indéniable d’artistes qui s’inscrivent dans l’art contemporain. Si ce foisonnement de pratiques artistiques est souvent méconnu sinon déprécié, il n’en demeure pas moins réel. Art contemporain en Martinique est une réédition augmentée et en couleur d’un ouvrage de Dominique Berthet, de 211 pages, parue en 2020. L’ouvrage a pour but de mettre en lumière les liens qui se tissent entre ses démarches artistiques et leur contexte, ici déterminant.

L’édition précédente, de 2012 avait pour titre Pratiques artistiques contemporaines en Martinique — Esthétique de la rencontre 1. La première de couverture illustrée d’une œuvre du plasticien Christian Bertin reste inchangée. Nous découvrons dans cette nouvelle édition un avant-propos, une conclusion réécrite, une bibliographie et des visuels en couleur.

Depuis une trentaine d’années, l’auteur n’a eu de cesse d’aller à la rencontre des plasticiens et de leurs ateliers, afin d’en découdre les mystères. Il a pour intention de mettre en évidence des artistes, leurs démarches et leurs œuvres. Il tisse des liens entre ces pratiques plastiques et des notions telles que celles de lieu, de mémoire, d’héritage, de trace, d’identité, de fragmentation.

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Marvin Fabien, capteur et passeur d’énergie

Texte de Dominique Berthet, prononcé le 15 décembre 2020 lors de la présentation de l’exposition de Marvin Fabien, « Caribbean bodies: of shining fragments », à la galerie la Véranda, Tropiques Atrium, Fort-de-France. Marvin Fabien est décédé le 26 novembre 2020 dans sa 42e année, après avoir supervisé à distance chaque étape de l’installation de cette exposition.

Marvin Fabien est un artiste multimédia : peintre, musicien, compositeur, vidéaste, performeur. Il hybride les techniques et les médiums, il transgresse joyeusement les codes, les normes et les limites des domaines artistiques. Il pratique la peinture, le dessin, le collage, le son, la vidéo, la performance, autant de techniques et de médiums qu’il convoque et parfois associe dans des réalisations souvent insolites. Cet artiste s’inscrit bien dans l’art de son temps, un art qualifié de contemporain qui a précisément souvent recours aux mélanges, aux associations, aux hybridations, aux connexions, aux combinaisons.
Tout artiste est habité par une ou plusieurs préoccupations auxquelles il donne forme. Dans le cas de Marvin Fabien, il s’agit certes d’une forme plastique, mais aussi d’une forme sonore. Le son est en effet l’un de ses médiums favoris, qui lui permet de créer des ambiances et des univers (sonores) particuliers.

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Retour progressif à la vie… culturelle !

L’habitation Clément : le domaine, et l’exposition « Black Forest »

Pour sa réouverture, l’habitation Clément offre l’accès à son site gratuitement pour tous, et ce jusqu’au 30 juin. Après cette date, l’entrée sera de nouveau payante. L’exposition de Marthine Tayou, « Black Forest », présentée avant le confinement, est bien heureusement prolongée jusqu’au 27 septembre 2020

L’artiste :

Pascale Marthine Tayou, né en 1966 à Nkongsamba, est un artiste plasticien camerounais. Il porte un prénom masculin-féminin, adopté par choix, comme en un désir de toujours repousser les limites, qu’elles soient mentales, culturelles ou géographiques… Autodidacte, il a exploré différentes voies : dessin, performance, photographie, vidéo, assemblage, graffiti. Pascale Marthine Tayou ne cesse depuis les années 90 de pratiquer un art sans frontières, nomade et intuitif, qui hybride et assemble toutes sortes d’objets récupérés sur son chemin. Toujours en partance, Tayou est un grand voyageur qui tente de faire le lien entre les cultures, mais aussi entre l’homme et la nature.

L’exposition, telle que présentée par l’artiste :

« Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.

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De bonnes nouvelles, pour que fleurisse l’espoir !

À chacun ses soucis… Certes, la relance du tourisme fait partie des nécessités économiques, que l’on ne peut nier. Le secteur du tourisme représente en effet 7,4% du PIB en 2019, et emploie environ 2 millions de personnes. Cependant, force est de constater que certains peuvent songer déjà à leurs vacances d’été, quand d’autres doivent d’abord assurer leur existence, au jour le jour ; ou chercher comment assurer un avenir compromis par la crise sanitaire actuelle. 

Reprise des activités touristiques : le cas de la Martinique

De Veille-info-tourisme, 5 mai 2020 : « … Le secteur qui paraît le plus touché est le secteur du tourisme, qui pèse environ 2 % de la valeur ajoutée totale produite en Martinique. L’arrêt de la saison de croisière, mais surtout l’arrêt des rotations aériennes ont contraint la quasi-totalité des acteurs du marché — hôtels, tours opérateurs, agences de voyages, plateforme de réservation — à cesser leur activité. »

Plan de sauvetage : Le gouvernement s’est réuni ce jeudi à Matignon en Comité interministériel, pour porter secours au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, et érigé en “priorité nationale”.

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« Art contemporain en Martinique », de Dominique Berthet

Destination touristique, la Martinique est toutefois moins connue pour ce qu’elle recèle en termes de richesse artistique. Ainsi que le montre cet ouvrage, s’y développe en réalité une grande diversité des pratiques : peinture, sculpture, assemblage, installation, vidéo, performance, hybridation des techniques, etc.
L’auteur, qui fréquente depuis près de trente ans les ateliers de nombreux artistes, nous invite à découvrir leurs démarches ainsi que l’univers mystérieux de leurs oeuvres. Cet essai fait également apparaître que les notions de lieu, de mémoire, d’héritage, de trace, d’identité, de fragmentation, sont souvent communes à ces artistes : notions auxquelles ils donnent des formes et des traitements à chaque fois singuliers. Cet ouvrage met en ainsi en relation les oeuvres avec ce qui les détermine, avec l’histoire et le contexte qui leur donne leur sens.

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« Cuba et les arts visuels », 3° conférence du CEREAP

Mardi 14 janvier 2020, à 18h, INSPE Martinique

Intervenants : Lise Brossard, Jean-Louis Joachim, Martine Potoczny

Cuba, mon amie fidèle
— Par Isabelle Paré —

Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) s’apprête [en 2008] à dévoiler un pan méconnu de la riche identité culturelle cubaine en accueillant la plus vaste exposition tenue à ce jour sur l’art de cette île des Tropiques.

Avec plus de la moitié des oeuvres puisées à même la collection du Museo nacional de bellas artes de La Havane et une centaine de photographies clés, dont plusieurs inédites issues du riche fonds photographique de La Fototeca, le MBAM a réussi à emprunter à la perle des Caraïbes le plus puissant concentré d’art cubain qui soit jamais sorti du pays de Fidel.

Des chefs-d’oeuvre jamais exposés, une salle entière consacrée à l’artiste phare Wifredo Lam, des icônes de la photographie du XXe siècle, dont des portraits du Che et du Lider máximo pris par les photographes Sallas, Corrales et Korda: le Musée des beaux-arts signe ici une exposition unique, digne des plus grands musées au monde.

Une découverte

En visitant le Musée des beaux-arts de Cuba en 2005, à l’invitation de sa directrice Moraima Clavijo Colom, la directrice du MBAM, Nathalie Bondil, et le conservateur de l’art contemporain, Stéphane Aquin, étaient loin de se douter de la richesse de la collection qui défilerait sous leurs yeux.

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Seconde conférence du CEREAP sur le thème « Art et nature »

Le mardi 10 décembre à 18h 00, salle polyvalente de l’INSPE

Intervenants : Olivia Berthon, Alain Joséphine, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier

Modérateur : Dominique Berthet

Illustration : Alain JHoséphine, Dessin 128, 

L’art et la nature

Cette fiche, au vu de la largeur du sujet abordé, ne comprend que des pistes de réflexion.

L’art, issu du latin ars (habileté, connaissance technique), a donné la racine du mot artisanat, qui est une forme de création, mais aussi du mot artifice. Or l’artificiel s’oppose au naturel. Le naturel, ici, est tout ce qui a trait à la nature, c’est-à-dire l’ensemble des éléments qui constituent l’environnement, ce que l’Homme n’a pas créé. A cet effet, on pourrait penser que l’art s’oppose à la nature. Cependant, le propre de l’Homme n’est-il pas de créer ? L’être humain ne renierait-il pas sa nature en arrêtant de créer ?

L’art peut être perçu comme limite à l’harmonie entre l’Homme et la nature.

L’art est création, par opposition à la nature.

Si l’art et la nature paraissent tous deux être des créations aux yeux des scientifiques, une grande différence les sépare : l’Homme crée l’art, tandis que la nature se crée d’elle-même.

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« Le mouvement dans l’art »: conférence du CEREAP

Mardi 5 novembre, 18h précises, à l’INSPE (ex ESPE), campus de Fort-de-France

Sur le thème « Le mouvement dans l’art »
Avec la participation de Anne-Catherine Berry, Lise Brossard et Yohann Guglielmetti

Le mouvement aujourd’hui est partout. Il nous entoure et est pour nous une évidence. Que se soit au cinéma, dans les affiches publicitaires géantes, devant un jeux vidéo, ou encore avec un casque de réalité virtuelle posé sur la tête, des flots continues d’images virtuelles nous envahissent. Mais avant toutes ces technologies, comment faisait-on pour représenter le mouvement ? La décomposition fut pendant longtemps la technique la plus utilisée, car à la fois simple et ludique, pour représenter le mouvement. Voici son histoire, de la préhistoire à nos jours !

Les prémices.
Si la décomposition est une technique de représentation du mouvement souvent associée à la chronophotographie, on sait aujourd’hui que les premiers essais de représentation utilisant la décomposition remonte à bien plus longtemps. En effet, les peintures visibles dans la grotte préhistorique de Chauvet témoignent que l’Homme a très tôt porté un interêt dans la représentation du mouvement, notamment avec les répétitions et superpositions de figures animales.

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“Pouvoirs du détournement”

Mardi 13 mars, 18h, ESPE de Martinique

Intervenants : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet, Martine Potoczny

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Une pratique artistique et politique
Cet acte se retrouve par exemple au cœur de démarches très tôt liées à l’art moderne et contemporain, par la réutilisation d’images, d’objets et de textes.

Marcel Duchamp fait appel dès 1913 au détournement des fonctions utilitaires premières d’objets et d’images, lorsqu’il invente le ready-made. Certains artistes liés au pop art y font appel massivement comme Roy Lichtenstein qui détourne des images extraites de comics pour en faire de grandes toiles.

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« Recherches en Esthétique : Art et détournement »

Vendredi 15 février 2019 – 18h 30 – Bibliothèque Schœlcher à FdF

La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre autour du 24ème numéro de la revue du CEREAP : « Recherches en Esthétique : Art et détournement » publié sous la direction de Dominique BERTHET.

« Dans le domaine artistique, le détournement concerne généralement les images, les œuvres, les objets, les matériaux industriels et naturels quelles que soient leur taille et leur matière. Le détournement consiste alors en une modification du sens de l’image ou de la fonction de l’objet. Le contexte et le lieu peuvent également jouer un rôle dans le détournement. Celui-ci modifie donc ce qui existait antérieurement.

Le détournement est une modalité de l’appropriation qui consiste à utiliser une source, un référent déjà existant dans la réalisation d’une œuvre nouvelle. En l’occurrence, il s’agit là d’une appropriation productrice d’un écart plus ou moins significatif, débouchant sur une transformation. Le détournement consiste à transformer l’usage d’un objet, ou l’apparence d’une œuvre, connue de préférence. Dans une certaine mesure, le détournement est une affaire de connaisseurs qui sont en mesure de saisir ce en quoi il y a détournement, d’en mesurer l’importance et la portée.

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« Groupes/collectifs d’artistes » 4° conférence du CEREAP

Mardi 8 janvier 2019, à 18h, ESPE de Martinique

intervenants : Anne-Catherine Berry, Dominique Berthet et Lise Brossard.

Les objectifs d’un collectif d’artistes comprennent tout ce qui est pertinent ou presque, pour l’activité de chacun d’entre eux ; cela peut aller, concrètement, de l’achat de matériaux en gros, le partage de matériel, de lieux ou de fournitures, en passant par le rapprochement d’idéologies partagées, d’approches esthétiques ou d’opinions politiques ou, même, l’organisation d’une vie commune, notamment de travail, comme dans une famille élargie.

Le partage de la propriété — avec ses risques, ses avantages, ses statuts — est souvent implicite.

Des collectifs d’artistes ont existé à toutes les époques historiques, souvent rassemblés autour d’un centre de ressources ; tel était le cas, par exemple, des ateliers de sculpture de l’Antiquité dans les carrières de marbre de Milos en Grèce ou de Carrare en Italie.

Des collectifs se sont constitués pendant la révolution russe, parfois mis en place par l’État, ou sous la Révolution française lorsque le Louvre à Paris fut occupé par un collectif d’artistes.

Des collectifs d’artistes plus traditionnels ont plutôt tendance à être des petits groupes de deux à huit artistes qui produisent des travaux, soit en collaboration, soit individuellement, dans le but d’exposer ensemble dans des galeries ou dans des espaces publics.

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