L’émouvant rappeur d’Évry, ex-Disiz la Peste, étrille les préjugés dans son CD, Transe-lucide. Après le Bataclan, il sèmera ses rimes au festival Chorus.
N’en déplaise à ceux qui stigmatisent le hip-hop et son plus riche vivier – les quartiers défavorisés –, Disiz n’entre dans nul cliché. Son huitième album, Transe-lucide, tord le cou aux préjugés avec jubilation. Disiz a du style et du discernement. Au gré des turbulences, il a acquis une belle maturité. On se souvient le temps où, en direct à la télé, il avait été lourdement persiflé par Éric Zemmour, expert en sophisme et ami démasqué de la réac Radio Courtoisie (comme celle-ci s’en est vantée à l’antenne). « J’étais inexpérimenté, explique le MC d’Évry, mais j’en ai tiré une leçon : apprendre, toujours apprendre. »