Washington – Après l’avortement ou les armes à feu, la Cour suprême des Etats-Unis s’attaque lundi à la question raciale, tout aussi clivante, en se penchant sur les politiques dites de « discrimination positive » dans les universités.
La haute juridiction, solidement ancrée dans le conservatisme, semble prête à effectuer un demi-tour historique, comme elle l’a fait en juin en annulant son arrêt « Roe v. Wade« , qui garantissait depuis un demi-siècle le droit des Américaines à avorter.
Concrètement, ses neuf sages examineront pendant deux heures les mécanismes de sélection au sein des universités d’Harvard et de Caroline du Nord, respectivement les plus vieux établissements d’enseignement supérieur privé et public du pays.
Ces universités, comme beaucoup d’autres aux Etats-Unis, prennent en compte des critères ethniques pour assurer la diversité de leurs étudiants et corriger la sous-représentation des jeunes noirs et hispaniques.
Ces programmes dits de « discrimination positive« , mis en place à la fin des années 1960, « visent à corriger les inégalités systémiques héritées du passé« , a souligné Yasmin Cader, de la puissante organisation des droits civiques ACLU, lors d’une récente conférence de presse.