–- Par George Huyghes des Étages —
Au cours de plus de 30 ans d’exercice de la psychologie à Fort- de – France (en cabinet
privé et pendant plusieurs années en association à des orthophonistes et des rééducatrices en psychomotricité) et après le traitement statistique des données que constituent les résultats aux tests accumulés depuis tant d’années, j’ai pu constater que la plupart des enfants qu’on m’amène pour difficultés scolaires souffrent d’un important déficit verbal.
Ce déficit – en l’absence de tout trouble auditif et quel que soit le milieu social d’origine – porte électivement sur les connaissances acquises (vocabulaire et information). La grande majorité de ces enfants ont des capacités intellectuelles normales et même « très supérieures » ( à mon avis, beaucoup de petits martiniquais peuvent être considérés comme surdoués : ils obtiennent des scores très élevés aux épreuves de raisonnement tant verbal que pratique mais leurs potentialités restent inexploitées car la plupart d ‘entre eux n’ont à leur disposition qu’un nombre restreint de mots et d’informations pour comprendre ce qu’on leur dit ou ce qu’ils lisent et pour s’exprimer.)