—- Par Delfeil de Ton —
Comme François avait l’air de s’en prendre aux riches, il fallait bien que quelqu’un les rassure. M. de Kerdrel s’est dévoué.
Il en lâche de belles, le nouveau pape. Il passe au Vatican pour le comble de l’original et beaucoup s’y demandent s’il ne va pas carrément reprendre les idées de Jésus-Christ. Faut-il s’en réjouir, faut-il en avoir peur, dans la chrétienté les grands esprits s’interrogent. M. de Kerdrel est de ceux-là. Vous ne savez pas qui est M. de Kerdrel ? Un penseur du «Figaro». La définition devrait vous suffire. Dernier fleuron d’une longue lignée.
L’autre matin, 4 décembre, il entretenait son lecteur de la parole du pape sur la finance. On voyait bien, à le lire, qu’il se sent en devoir de rassurer. Un autre penseur, mais du bord opposé, n’a-t-il pas prétendu que la religion était l’opium du peuple ? Le mot est resté, contenant de la vérité. M. de Kerdrel ne souhaitant pas que cette drogue vienne à être boudée, encore convenait-il que son lecteur, et les lecteurs de ses frères penseurs de France, n’éprouvent pas de la défiance à l’écoute de ce pape au langage si particulier.