A Madiana
— Par Myriam Barthélémy —
Comme le nom du film l’indique, les « Nouveaux sauvages » ou « Relatos Salvajes » est une série de six brèves narrations où le fil conducteur paraîtrait être la violence. Du moins, c’est ce qui se dégage de manière immédiate de l’ensemble de ces six « courts métrages ».
Toutefois, il est possible de dépasser cette première lecture, et d’analyser d’autres thématiques qui sont en jeu dans l’oeuvre de Szifrón. D’abord, il est très clair que le film parle de la nature humaine. Pour se faire, le réalisateur prend des faits de la vie quotidienne (associés à des sentiments de vengeance, de justice, de protection) et à partir d’eux il construit ce qui est probable dans chaque histoire. Les points respectifs de revirement des histoires (dont est fait ce quotidien) sont tournés à l’absurde, ce dernier devient alors illogique, exacerbé, délirant.
C’est là qu’apparaît la violence, mais elle est loin d’être une solution, ou quelque chose de positif ou de cathartique pour le spectateur, elle est présente pour dénoncer les relations de pouvoir asymétriques que l’être humain établit avec son environnement.