Étiquette : Culture Égalité

« Soror’Art », par Culture Égalité

Du 12 au 16 novembre 2024

Un événement ouvert à toutes et tous afin de faire connaître la population martiniquaise notre engagement nos valeurs sous un format artistique
Valoriser les créations artistiques des femmes martiniquaises et caribéennes, car si ont de plus en visibilité dans le milieu arts vivants visuels, elles longtemps été oubliées figurantes.
Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme Mettre l’art au service du féminisme
Mettre en valeur l’entrepreneuriat féminin
Créer un espace ludique coopératif
Développer la notion de sororité en mêlant militantisme et culture antillaise.

Dédié à la célébration de la créativité et de l’art, cette journée comporte une programmation artistique pluricisciplinaire : musique, théâtre, danse

Espace de rencontre et de partage, Soro’Art met en avant des femmes engagées et talentueuses. Un belle occasion de soutenir la diversité artistique et artisanale.

Cette première édition 2024 est indispensable tandis que les droits des femmes
et leurs conditions de vie sont malmenés.Il est essentiel de réaffirmer l’importance de la mobilisation collective, de lasororité et de la solidarité.

Cette journée est organisée en collaboration avec
ETC CARAÏBE, TERRE D’ARTS et le Domaine de Tivoli,
avec le soutien de
la DAC, la DRDFE et la ville de
Saint-Joseph.

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Une « petite fille » n’est pas une « jeune fille » !

— Par Héloïse de Culture Égalité —

Une enfant de neuf ans a été violée par un ami de son père avec la complicité de ce dernier. Rendant compte de ce crime horrible dans un grand quotidien régional français, un journaliste utilise l’expression « jeune fille » pour désigner la victime. Or, à neuf ans, on n’est pas une « jeune fille », mais une enfant, une petite fille, ce qui rend ce crime d’autant plus atroce. Cet abus de langage est fréquent dans les affaires de pédocriminalité. Que révèle-t-il?

Considérer une petite fille violée comme une « jeune fille », c’est minimiser, voire occulter la dimension pédocriminelle de cet acte, et ainsi sous-estimer sa gravité — les pédocriminels eux-mêmes prétendent souvent que leur victime « faisait plus que son âge » pour se dédouaner.

Dans la mesure où la figure de la jeune fille est érotisée dans notre société patriarcale, cela revient aussi à sexualiser une enfant et à adopter le point de vue de l’agresseur, ce qui témoigne d’une forme de complaisance et de complicité masculiniste. Enfin, on peut y voir une manière sexiste, cynique et révoltante de prendre acte de ce crime: dans l’inconscient patriarcal, une petite fille violée n’est plus une petite fille, c’est une jeune fille !

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Notre colère

— Par Koumbit Fanm Karayib, Culture Égalité, Forces ( Guadeloupe), #Nous Toutes Guadeloupe —

Mardi 28 mai 2024, une femme, une fille, une sœur, une mère, un(e) être humain(e), a été assassiné.e par son compagnon à Capesterre-Belle-Eau.

Elle a été tuée parce qu’elle est une femme et qu’elle avait décidé de lui échapper, après de multiples violences. Ce crime, lié au sexe, s’appelle un féminicide. Les violences conjugales ne sont pas des différends ; ce sont des atteintes à la dignité, à la sécurité, à l’intégrité et à la vie des femmes.

Être une femme en 2024, expose encore au risque de mourir parce que des hommes considèrent la femme (et son corps) comme leur propriété, leur objet, leur territoire qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager, sacrifier, sur lequel ils ont un droit de vie ou de mort car on leur a appris que c’était possible de le faire : c’est un crime possessionnel, permis par le système patriarcal.

Le féminicide est le moyen le plus efficace du patriarcat pour maintenir le contrôle des femmes en les terrorisant et les sanctionnant quand elles veulent s’y soustraire.

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Culture Égalité et la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone 

Pourquoi Culture Égalité, association féministe, est engagée dans la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone ?

Parce que les femmes sont les jardinières du monde, les semeuses de vie, les protectrices de la nature, les porteuses d’eau dans tous les endroits de la planète. Elles cultivent, elles récoltent, elles vendent (ou achètent) sur les marchés. Mais, elles sont également, par la faute de l’agriculture industrielle, meurtries et malades de l’emploi mortifère des pesticides.

Parce que la rentabilité  passe avant l’humain et la santé.

Parce que les Antilles ont le triste record mondial du cancer de la prostate mais que ce perturbateur endocrinien touche aussi le corps des femmes : cancer du sein, cancer du sang, atteinte du système nerveux, perte de fertilité, naissances prématurées… et celui des enfants : altération du développement cognitif et de la motricité…

Parce que « Nous ne sommes pas des animaux » dit Georgette, ouvrière de la banane qui a épandu à la main le chlordécone et respiré cet insecticide ; qui a plongé ses bras  nus dans les bains de fongicides et qui a ramené sur ses vêtements, sur sa peau, les dangereuses molécules dans son foyer.

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Septembre : le mois du Matrimoine par l’association Culture Égalité

Samedi 9 septembre 15h-18h
Ateliers créatifs Matrimoine Ti Moun’
Terres d’Arts – Tivoli Fort-de-France
Par l’association Culture Égalité
Publics : enfants 7 à 12 ans & parents

Samedi 16 septembre
Fanm doubout Oliwon / Lakarayib ek Lanmérik
A Sainte-Marie
Prestation théâtrale interactive
Tous publics

Dimanche 24 septembre 9h-12h
Sur la route de Lumina
Marche niveau 1 à Rivière-Pilote
Dans le cadre du Matrimoine et du mois de la commémoration de l’insurrection de sud-en septembre 1870, l’association Culture et Égalité organise une marche intitulée : « Sur la route de Lumina Sophie, la Flamme de la révolte ». L’évènement d’une durée de trois heures comprend : l’accueil au marché suivi d’une déambulation dans les rues du bourg sur les lieux symboliques de l’insurrection du sud. Puis les participants se rendront à l’habitation La Mauny (en bus), lieu de départ de la randonnée. La matinée se termine par une réception à la mairie.
√ Dimanche 24 septembre – Niveau 2. Départ à 8h – RDV sur la place du marché de Rivière-Pilote. Gratuit avec quête solidaire – Durée : 3 heures – Inscription : 0696.19.91.58.

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Le harcèlement sexuel

— Par Huguette Emmanuel Bellemare militante et cofondatrice de Culture Égalité —

Qu’appelle-t-on harcèlement sexuel ?

« Le harcèlement est une violence fondée sur des rapports de domination et d’intimidation qui a pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime et un impact sur sa santé physique ou psychique. » (Le Gouvernement)

Plus précisément, c’est un enchaînement d’agissements hostiles et à connotation sexuelle. Il se manifeste, par exemple, par :

* des propositions sexuelles non voulues et répétées (dès la deuxième fois)

* des remarques répétées sur le physique ou la tenue vestimentaire qui mettent mal à l’aise, des moqueries déstabilisantes, des commentaires sexuels

* des questions et confidences intrusives sur la vie privée

* des photos intimes prises ou diffusées à l’insu de la victime.

Qui est la victime?

Le plus souvent, c’est une femme :

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#balancetonporc.mq

Oui la honte doit changer de camp !

— Par Culture Égalité —

Les violences sexuelles, les viols sont les agressions qui abiment le plus les femmes et celles que les femmes taisent le plus. Honte ? Culpabilité ? Peur de jeter l’opprobre sur un proche qui souvent est le violeur?

Il est important de dénoncer les violences subies.

Nous sommes toutes concernées : Violans asou an fanm, sé violans asou tout fanm !

Les dénoncer c’est :
–       Mieux comprendre ce qui s’est passé
–       Pouvoir en parler librement
–       Ne plus être dans la culpabilité qui tétanise
–       Faire que la justice se mette en marche.
–       Obtenir réparation
–       Pouvoir commencer à se reconstruire.

Les violences à l’encontre des femmes sont l’ultime degré de la domination masculine. Culture Egalité fait de la lutte pour leur éradication une priorité dans ses actions. D’où son dispositif Kay Fanm (0696 53 71 16) : des écoutantes, des avocates, une psychologue pour un appui efficace, du réconfort et du soutien car nous, on vous croit, on vous écoute, on partage votre douleur et votre colère.

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« L’amour chocolat » ?

— Témoignage par Christelle, mère et éducatrice, membre de Culture Egalité —

Je m’applique à apprendre à mes enfants que l’économie locale doit être soutenue, accompagnée et privilégiée. J’ai attiré leur attention sur le fait que La Chocolaterie Lauzéa est une entreprise qui s’engage, qui permet de faire renaître une production en déclin, qui travaille aussi avec les artisans et producteurs locaux.
J ‘attendais en retour la certitude d’une fiabilité quant aux valeurs mises en avant au sein de cette entreprise, sauf que là, j’ai dû expliquer à mes enfants – que j’emmène régulièrement y acheter des chocolats – que ceux vendus en période de Saint Valentin ne représentent nullement ce qu’ est l’Amour, que le sexe ne peut être exposé ainsi au titre d’une fête, que les femmes et les hommes ne sont nullement des objets, et leurs organes génitaux encore moins.
L’amour est bien loin de cette commercialisation, l’amour est précieux, noble, respectueux et les relations sexuelles sont bien plus que des organes, elles sont importantes, intimes et appartiennent aux personnes qui se respectent mutuellement. Associer un moment particulier durant lequel on peut célébrer de nouveau son amour pour quelqu’un à une exposition d’organes et de positions ternit chacune et chacun, et nous prive de liberté.

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« Dans la Famille Roptus, j’appelle… » : marche théâtralisée sur la vie se Lumina Sophie

Samedi 7 mai à 11h25 Circuit Manikou sur la route des Pitons
Projet de l’association Culture Égalité
Programmée au Festival Lézard TiShow

Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous sommes programmés dans le cadre du festival des arts de rue du Carbet les Lezard Tishow le samedi 7 mai 2022.
Nous vous proposons, dans un cadre naturel, le temps d’une déambulation de 45 mn d’assister à la prestation théâtrale de trois comédiennes venues incarner trois générations : Reine-Sophie : la grand-mère de Lumina, esclave ; Zulma : la mère de Lumina, esclave qui a connu l’Abolition et Lumina, née libre et personnage central de l’insurrection du Sud en 1870.
Les spectateur.trices suivent le parcours d’un pèlerinage symbolique qui leur offre, au milieu des bois, une triple rencontre avec trois personnages féminins. Bien-sûr le public est conscient qu’il s’agit d’une interprétation, mais porté par des comédiennes professionnelles et sachant que ces femmes ont bel et bien existé, le trouble d’une vérité s’installe au milieu de la résonance de la forêt, comme une rencontre avec nous mêmes.`
Textes : Huguette Bellemare et Hervé Deluge (adaptés des ouvrages de Gilbert Pago)
Mise en espace : Hervé Deluge
Comédiennes : Reine Sophie : Appolline Steward ; Zulma : Sarah-Corinne Emmanuel ; Lumina : Rita Ravier
– Évènement Gratuit et ouvert à tous.tes

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Des hommes contre le patriarcat

— Par Héloïse, pour Culture Égalité —

Comment des hommes en viennent-ils à s’engager contre le patriarcat ? Que peut faire un homme, dans sa vie quotidienne, pour participer à la lutte féministe ?

Un combat paradoxal

Cet engagement paraît d’abord improbable, car contraire à leurs intérêts. Les hommes tirent des avantages matériels et symboliques du patriarcat : une vie plus libre, agréable et intéressante, un sentiment de puissance et de supériorité, un accès plus important au pouvoir, aux loisirs, aux richesses, à la parole, à l’espace public. L’égalité est une menace pour l’identité masculine. Comme l’expliquent Francis Dupuis-Déri et Victoire Tuaillon, « on ne peut pas être un vrai homme dans un rapport égalitaire avec une femme », « parce qu’être un homme, c’est d’abord dominer ». De plus, s’impliquer dans une lutte perçue comme féminine, c’est prendre le risque d’être assimilé aux femmes, donc d’être méprisé. Le terme créole « makoumè », qui vient de « ma commère » (marraine, amie), illustre bien ce rejet du féminin : il est utilisé pour se moquer des hommes non virils, efféminés ou homosexuels.

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Le masculinisme et le bureau du SMTVD !

— Par Culture Egalité —

L’association féministe Culture Egalité dénonce fortement la composition du bureau du SMTVD (Syndicat martiniquais de traitement et de valorisation des déchets) élu ce mercredi 9 février : un président, 5 vice-présidents – pas une femme !

Celles-ci sont… devinez quoi ? assesseures, c’est-à-dire qu’elles sont auprès de ces Messieurs les Titulaires pour les assister, les suppléer, au besoin ! Et là, elles sont 2 femmes sur 3… CE QUI FAIT AU TOTAL 2 FEMMES SUR 9 ELU.ES. On se croirait dans un autre siècle !

La loi sur la parité existe depuis 2001, arrachée par les féministes. 21 ans après, là où il n’y a pas d’obligation légale, elle n’est pas respectée. Et aujourd’hui, ici, en Martinique, en particulier, il faut encore rappeler à ces messieurs du monde politique que les femmes ont toute légitimité pour prendre leur part aux affaires publiques. RIEN N’EST FAIT POUR LEUR PERMETTRE D’ACCEDER AUX RESPONSABILITES (PARTAGE DES TACHES DOMESTIQUES, CRECHES, HORAIRES DES REUNIONS…). AU CONTRAIRE, les hommes en sont encore au stade de ne supporter que l’entre-soi dans l’exercice du « pouvoir ».

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Monsieur le Député, le viol est un CRIME !

Culture Egalité et le mouvement du Nid s’élèvent contre les propos tenus par Monsieur le Député Philippe NILOR à l’Assemblée nationale, lors de la séance du Mercredi 20 octobre 2021 :

« Le fait d’être contre l’obligation vaccinale ne fait pas de moi un antivax, comme le fait d’être contre le viol ne fait pas de moi un antisexe.»

Nos associations ne comprennent pas cette comparaison inacceptable et meurtrière pour toutes les victimes et leurs familles. Son seul rôle nous semble une volonté de faire le buzz et d’amuser la galerie.

Nous rappelons au député que le viol n’est pas une pratique sexuelle, c’est un CRIME.

Il est inadmissible qu’un député, dont la mission première est de protéger et de défendre les droits des citoyennes et des citoyens, donc les droits des femmes, tienne ces propos banalisant un acte aussi grave que le viol et en fasse un sujet de risée publique.

Nous l’informons que les viols, agressions et harcèlements sexuels sont en augmentation dans le département de la Martinique. Selon les sources de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales (ONDRP), le nombre total de viols, agressions ou harcèlements sexuels était de 324 victimes en 2016, 375 en 2017, 415 en 2018, 488 en 2019 et 490 en 2020 !

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Le 17 octobre est la journée mondiale du refus de la misère

— Par Culture Égalité —

Le nombre croissant des sans-abris, des mendiant.es devant les supermarchés et les boulangeries, le nombre de sollicitations pour nos paniers solidaires nous a toutes et tous interpellé.es et touché.es.

Le nombre de jeunes ayant décroché du système scolaire faute de moyens informatiques et de motivation face à ces outils impersonnels ne favorise pas l’égalité des chances mais au contraire accentue le cycle de la pauvreté.

Le nombre incommensurable de femmes en situation d’exclusion numérique, ne pouvant effectuer leurs démarches en ligne et se retrouvant devant les guichets administratifs fermés, sans pouvoir faire valoir leurs maigres droits, nous a alertées

Quand on entend « pauvreté » on pense évidemment « moyens financiers » : se nourrir, se loger, se former… C’est ce que semble faire l’État, dans ses 5 engagements. Mais la pauvreté, à notre sens, ne s’arrête pas qu’à cela.

Les 5 engagements de l’État dans sa lutte contre la pauvreté ne sont que des « blabla » qui, quand on analyse, ne sont aucunement mis en application.

Engagement N°1 : L’égalité des chances dès les premiers pas pour rompre la reproduction de la pauvreté

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Le mois du matrimoine

En septembre, la Communauté internationale célèbre le patrimoine – l’héritage matériel et culturel qui nous vient de nos pères.Depuis notre création, à Culture Egalité nous célébrons, à cette même date, le Mois du Matrimoine. Nous voulons ainsi rendre visible l’héritage culturel des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique, culturel de notre société. Notre but est de permettre à nos soeurs et nos filles de s’emparer de ces histoires, d’en être fières et d’en tirer des modèles pour continuer à construire un monde d’égalité et de justice. Mais aussi d’amener nos frères et nos fils à connaître et reconnaître le rôle des femmes dans la construction de notre pays et donc à réévaluer la place qui leur revient dans notre société… afin qu’elles cessent d’être minorées.

NOTRE PROGRAMME

Nous proposons deux temps forts :

Une visite virtuelle Sur les Traces de Lumina à l’occasion de la commémoration de L’insurrection du Sud (Septembre 1870)

Un webinaire : samedi 18 septembre : Les femmes font notre Caraïbe et nos Amériques

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Pour les présumées victimes…

— Par Nathalie Delbois, de Culture Égalité —

Un proviseur est accusé d’agression sexuelle par une élève et aussitôt un comité de soutien constitué d’enseignant·es se crée pour le défendre.

A l’heure où nous écrivons ces lignes ne savons pas si ce proviseur est coupable ou innocent. Notre objet ici n’est pas de condamner l’agresseur présumé, mais de penser à la présumée victime. Aux présumées victimes ! Les histoires récentes nous démontrent, en effet, que, si les accusations portées sont vraies, il n’y a jamais une seule victime.

Dans le cas qui nous occupe, il y a d’un côté une adolescente et de l’autre, un homme puissant. Un proviseur est le « patron » d’un lycée, il peut faire et défaire des carrières, faire avancer ou stagner des projets, faciliter la vie d’un·e élève ou la rendre plus compliquée.

Les membres du comité de soutien ont donc balayé, d’un revers de main, la possibilité même que cette adolescente dise vrai. Ils n’ont pas pensé à elle, ni à ses parents. Juste à leur collègue, à leur ami, à leur patron.

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (4)

Liberté…

— Par Mapie, membre de Culture Égalité —

Lave-vaisselle, aspirateur, moule à gâteau, mixeur
Elle a le choix… c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour-là
Au lieu d’un cadeau qui lui rappelle le poids du quotidien
Elle voudrait des mots et des actes qui allègent ses lendemains
Le lave-vaisselle, inutile de le lui offrir
Si c’est elle qui doit le remplir, le vider, ranger
Après que tout.es aient mangé le repas qu’elle a préparé
Avec les aliments qu’elle a achetés, portés, rangés…
Boucle d’oreilles, maquillage, robe de soirée, tenue de plage
Elle a le choix, c’est cadeau !
Elle n’en veut pas
Pas ce jour là

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (3)

La femme de sa vie

—Par Huguette Emmanuel Bellemare, membre de Culture Égalité —

Ce qui te caractérisait, c’était ta gaieté indéfectible et ton énorme amour de la vie. Ton existence n’a pas toujours été facile, loin s’en faut, tu as élevé dix enfants avec le seul salaire d’instituteur de notre père. Elle n’a pas non plus été exempte de douleurs et de chagrins. Mais jamais tu ne t’en es plainte, jamais tu n’en as parlé de façon négative.

Tu n’avais pas fait de grandes études car ton père était mort alors que tu étais jeune. Et puis, dans la Martinique rurale des années 30, tu avais certainement d’autres intérêts et d’autres écoles ! Mais tu voulais pour tes filles l’indépendance économique que tu n’as pas eue, afin que : « chékié-w an poch-ou ka kriyé-w mèt ! »

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Fête des Mères : carte blanche à Culture Égalité (2)

Fermez les yeux…

— Par Isabelle Damico, membre de Culture Égalité —

Fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères »

Que voyez-vous ??
Des fleurs ? des aspirateurs dernier cri ? des porte-bébé ?
De merveilleux ustensiles de cuisine pour les plus périmées d’entre nous ?
Allez, faites un effort ; fermez les yeux et dites : « cadeaux de fêtes des mères » …
Que voyez-vous ??
De séduisants sous-vêtements sexy pour les mères en devenir ou celles qui viennent de récupérer leur taille d’avant grossesse ?? Quelle délicatesse ! …
Du maquillage ? des chaussures à talons très hauts ??
Allez, fermez les yeux encore un peu et dites une dernière fois : « fêtes des mères » …
Rien ? vraiment ? Rien d’autre que la réduction de nous-mêmes à ce qu’on attend de nous, donc…
Laissez tomber ; laissons tomber ces fêtes inutiles,
Transformons la fête en défaite de vos injonctions : nous emprisonner dans ce rôle de mère, quand nous nous imaginons plus grandes que vos affiches publicitaires, plus entières, moins enfermées, moins petites… quand nous imaginons des libertés possibles…

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Non à l’entrave aux déplacements! Oui à la liberté de circuler!

— Par Rose Bonheur, de Culture Égalité —

« La régie des Transports de Martinique informe les usagers du réseau Centre que 26 lignes sont actuellement non desservies » …Et voilà, le travail d’information est fait… Débrouillez -vous !

Depuis le 27 avril ce sont les usager·es de ces 26 lignes qui doivent en effet se débrouiller pour se rendre à leur travail, pour emmener les enfants à l’école, pour faire leurs courses, se soigner …

Devons-nous rappeler -une fois de plus- que ce sont les travailleurs et travailleuses pauvres, les jeunes, les personnes âgées qui composent la grande majorité de usager·es des transports ?

Devons-nous rappeler que les femmes sont les grandes victimes de cette situation, elles qui doivent galérer pour s’assurer du transport de leurs enfants, des déplacements de leurs parents, qui doivent honorer des rendez-médicaux et autres ..

Devons-nous encore répéter qu’il est inconcevable qu’il n’existe toujours pas en Martinique une véritable politique de transport qui réponde aux besoins des usager·es ?

Messieurs et Mesdames les élu.es, les responsables …ça a trop duré !

 

Au moment où beaucoup se projettent à la tête de la CTM … il est indispensable, pour une Martinique moderne et qui pense à sa population, d’assurer à tous et à toutes, grâce à un vrai service public de transport, ce droit indispensable à leur liberté : celle de circuler ..C’est

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Le 1er Mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs

— Par Evelyne G. et Huguette B. Emmanuel, pour Culture Égalité —

  1. L’origine du 1er mai

Le 1er mai 1886, à Chicago (USA), des ouvriers se mettent massivement en grève pour obtenir la journée de 8 heures. Alors qu’ils manifestent pacifiquement, la police, au service du grand patronat, « tire pour tuer » (massacre de Haymarket Square). Malgré l’émotion et la mobilisation internationales, 8 syndicalistes anarchistes sont emprisonnés, 5 condamnés à mort, 4 exécutés par pendaison, le 5e s’étant suicidé dans sa cellule. Peu après, ils sont réhabilités, car reconnus innocents et victimes d’un complot politico-policier.)

En 1889, l’Internationale ouvrière, réunie à Paris pour le 100e anniversaire de la Révolution française, décide de faire du Premier mai une journée de revendication internationale pour réclamer la journée de huit heures.

2) « Les premiers 1er Mai »

En France, le premier 1er mai se déroule en 1890. Ce jour-là, les ouvriers défilent avec un triangle rouge à la boutonnière symbolisant leur triple revendication : 8h de travail, 8h de sommeil, 8h de loisir.

En 1891, à Fourmies, dans le Nord de la France, dans les industries textiles, le travail dure 12 h/jour, parfois 15, six jours sur sept.

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Avortement : 50 ans après la lutte continue

— Par Muriel Ameller, Culture Égalité —

Tout le mois de mars, Culture Égalité a mis en place diverses actions sous le slogan

« Je suis la femme de ma vie, je suis libre »

Aujourd’hui 5 avril, nous rejoignons la mobilisation du mouvement du planning familial et bon nombre d’associations féministes françaises qui soutiennent fermement l’allongement des délais du droit à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse.

Soutenir et revendiquer cet allongement renforcent le principe de liberté pour les femmes : liberté de la réflexion, liberté de l’égalité quant à un accès aux recours de l’IVG de plus en plus difficile, liberté d’exprimer son choix, d’être reconnue et entendue, liberté de défendre ce droit fondamental.

Il y a 50 ans, le 5 avril 1971- l’IVG étant interdite- le Mouvement de Libération des Femmes, par la publication du manifeste des 343, exprimait un appel fort pour les femmes « mon corps c’est mon corps ».

Aujourd’hui encore, au quotidien, en France, l’IVG est autorisée mais les conditions de délais contraignent encore trop de femmes et jeunes filles, de toutes catégories socio-professionnelles à avorter au-delà du délai légal français.

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Hommage à Marielle Franco et à toutes les femmes assassinées pour leur engagement politique et leur liberté

— Par Sylvie Javaloyes pour Culture Égalité —

Vendredi 12 mars 17h30 : les militantes de Culture Égalité occupent le kiosque Guédon sur le bord de mer de Fort-de-France et s’installent pour l’hommage qu’elles rendent chaque année à Marielle Franco depuis son assassinat le 14 mars 2018. Chaque année elles le souhaitent original, politique et féministe. Leur objectif : mettre en évidence les engagements des femmes pour la construction d’un autre monde incluant toutes et tous.

Nous voulons une manifestation forte, émouvante et inspirante pour toutes les femmes. Cette année nous projetons un film documentaire de Léonard Cortana, étudiant Guadeloupéen en cinématographie . Avant l’arrivée des participant.es nous installons sur chaque chaise le portrait d’une femme assassinée précisant son engagement, son pays et son âge. C’est impressionnant, car elles sont nombreuses. Elles nous regardent. Elles sont toutes celles qui motivent encore et encore notre propre engagement, nos propres revendications de liberté, de justice et de sororité. Si les femmes elles-mêmes ne reconnaissent pas le travail politique de ces femmes, n’en conservent pas la mémoire, et l’expérience c’est toute notre contribution qui sera minorée voire effacée de l’Histoire.

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Que tous les pédocriminels tremblent !

— George Arnaud, de Culture Egalité —
Dans les situations de violences sexuelles, la libération de la parole des enfants a toujours été difficile, parce que l’agresseur c’est un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami de la famille… Pression du prédateur, pression familiale, pression religieuse, culpabilité, honte, incompréhension…

Les temps ont changé messieurs les agresseurs. Autant vous dire, au nom de nos mères qui ont fermé la bouche pour que la famille ne se disloque pas, en nos noms, qui avons subi vos mains baladeuses, vos insinuations, vos remarques sur les «bonnes femmes», que nos filles reprendront le flambeau. Le comité du 8 mars

Autant de barrières qui empêchent l’enfant de comprendre ce qu’il vit et de pouvoir parler ! Ensuite, les adultes à qui l’enfant se confie ne le croient pas, ferment les yeux et les oreilles. L’important pour eux est de préserver la réputation de la famille. Pendant ce temps, ces enfants, le plus souvent des filles, supportent, subissent ces violences dont les conséquences polytraumatiques sont terribles.

Dans cette société, de manière quasi normale, la misogynie et le sexisme favorisent l’exploitation des corps des femmes et des jeunes filles, jusqu’à les considérer comme des objets au service du désir masculin, jetables dès lors qu’il ne correspond plus à ce désir.

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Le viol est un crime et doit être considéré comme tel

— Par Rose Bonheur de Culture Égalité —

Aujourd’hui mercredi 3 février 2021, c’est le verdict attendu après 3 jours de procès pour viol. Un procès qui s’est tenu à huis clos, selon les dispositions légales, parce que les victimes veulent préserver le peu de dignité et d’estime de soi qui leur reste après ce crime odieux commis sur leur personne.

Car c’est bien de crime qu’il s’agit, c’est la mort de leurs projets, la fin de leur insouciance, la perte de confiance en l’Autre, l’écroulement de toute leur vie et parfois même de celle de leur proches… Si dans certains pays en guerre le viol est utilisé comme arme de destruction, chez nous et dans le reste du monde, il est une « arme de déstructuration de la personne humaine ».

On sait qu’en France, une femme est violée toutes les 7 mn, que dans 9 cas sur 10 le violeur est connu de la victime, mais que seulement 10% des femmes déclarent le viol. Nous n’avons pas les chiffres précis pour la Martinique*, mais comme ailleurs, ils sont sous-estimés car les victimes ont peur :

– Peur des représailles car le bourreau est souvent quelqu’un de leur entourage.

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Samedi en fête pour dire «  Je suis la femme de ma vie »

— Par Nathalie Delbois de Culture Égalité

Ce samedi matin 5 décembre 2020, c’est la fête au bout de la rue Lamartine. Une fête artistiquement féministe.

Illustration : photo France-Antilles

Sur le grand pan du mur d’une maison située à l’angle de la rue Arago et de la rue Lamartine, les artistes Elodie et Amy Lee ont peint en lettres magistrales multicolores : Je suis la femme de ma vie . C’est ce slogan d’une « femme qui se choisit » que notre association féministe, Culture Egalité, inscrit dans la campagne pour l’élimination des violences envers les femmes.

Avaient-elles des rendez-vous, des courses à faire ou flânaient-elles tout simplement ? En tous les cas, elles s’arrêtent, attirées par cet attroupement débridé et festif. Car ça swingue sur le damier de béton et le message passe bien grâce aux artistes engagées : Maleika la chanteuse, Angela, la djane et la danseuse Anissa transmettent ce vibrant message en mouvement et en musique. Certaines femmes prennent les brochures d’information et /ou d’adhésion que leur tendent les membres de l’association, lèvent la tête et découvrent la fresque : Je suis la femme de ma vie .

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