Cuba a annoncé que l’activité privée serait désormais autorisée dans la plupart des secteurs, une réforme majeure dans ce pays où l’État et ses entreprises dominent l’économie, durement touchée par la pandémie.
Cuba va désormais autoriser les petites entreprises privées à exercer dans quasiment tous les secteurs d’activité.
La mesure, dévoilée en août dernier par la ministre du Travail, Marta Elena Feito, a été approuvée vendredi 5 février en Conseil des ministres, selon le quotidien officiel Granma, du Parti communiste au pouvoir.
La révolution socialiste menée par Fidel Castro en 1959 avait entraîné une vague de nationalisations et la mainmise de l’État sur l’ensemble de l’économie cubaine.
L’ouverture au secteur privé a commencé timidement dans les années 1990 avant d’être pleinement autorisée en 2010, même si son véritable essor date du réchauffement historique entre Cuba et les États-Unis initié fin 2014 sous Barack Obama. Mais il restait cantonné à une liste d’activités fixée par l’État.
« La liste antérieure des 127 activités (autorisées) est éliminée », a indiqué la ministre du Travail. À l’inverse, désormais une liste fixera les secteurs réservés à l’État, qui ne seront qu’une minorité : « sur les plus de 2 000 activités dans lesquelles est permis l’exercice de travail privé (…), ne seront limitées, de façon partielle ou totale, que 124 », a-t-elle expliqué, sans plus de détails.