Tribune — Par Christian Louise-Alexandrine —
Ils ?
Je veux dire les acteurs principaux du champ politique et du champ journalistique martiniquais.
Un exemple récent.
Le 6 décembre 2015, c’est le premier tour pour les élections à la CTM.
La liste conduite par AMJ, chef du MIM obtient 11,75 des inscrits.
Arithmétiquement, cela signifie que 88.25 % des citoyens ne partagent pas analyses politiques du MIM qui, il ne faut pas l’oublier, avait fait liste commune avec le RDM, le CNCP et le PCM.
Ces quatre organisations, plus ou moins secrètes1, après une alliance naturelle et normale avec un groupe politique qui partage avec elles les mêmes valeurs (respect de l’ordre marchand, défense de l’entreprise privée dans sa recherche légitime du maximum de profit dans une société où le salariat, rapport social dominant, est bien accepté par le plus grand nombre), gagnent au second tour en parvenant à mobiliser 26,91% des inscrits.
Arithmétiquement, indubitablement,73.09 % des citoyens de ce pays ne sont pas particulièrement intéressés, impressionnés, par le discours d’AMJ et ses alliés.
On peut gloser tant que l’on voudra sur la signification à accorder au nombre très élevé d’abstentionnistes lors de ce scrutin (47,66%) des inscrits.