— Par Christiane Marty Fondation Copernic —
L’effectif de population active est un paramètre très influent pour l’équilibre financier du système de retraites car, couplé au taux de chômage, il détermine le nombre de cotisants. Alors que le rapport Moreau sur l’avenir des retraites doit être remis la semaine prochaine au Premier ministre, tout exercice de projection du besoin futur de financement nécessite de faire des hypothèses sur l’évolution des taux d’activité des femmes et des hommes. Or les hypothèses de l’Insee sur lesquelles s’appuie le Conseil d’orientation des retraites (COR) se révèlent très conservatrices, et même régressives, vis-à-vis de l’emploi des femmes : elles n’intègrent aucune hausse de leur activité à l’avenir, sauf ponctuellement pour les plus de 50 ans, conséquence attendue des réformes passées. Alors que jusqu’à ce jour, l’activité des femmes ne cessait de progresser – ce qui a permis une réduction (encore insuffisante) des inégalités entre les sexes -, alors que la part des femmes dans la population active se rapprochait de la parité (47,7 % en 2010), cette dernière est projetée à la baisse à partir de 2015 !