— Par Pierric Marissal —
Plus les riches s’enrichissent, plus faible est la croissance. Moins il y a de syndiqués, plus le revenu des 1% les plus riches augmente. Et la flexibilisation du travail accroît les inégalités. A contre-pied total de sa politique, des économistes du FMI publient une étude appelant à la redistribution des richesses.
Selon leur calcul, si les 20 % les plus riches augmentent leur fortune de 1 %, le PIB global lui baisse de 0,08%. « Cela semble suggérer que les bénéfices ne retombent pas » sur les plus pauvres, écrit le FMI qu’on peut croire gêné aux entournures. Car depuis 1714, et la fable des abeilles de Bernard Mandeville, tous les économistes libéraux assurent que l’enrichissement des plus riches bénéficie in fine à tous, soit par le biais de leur consommation, soit par celui de l’investissement profitant ainsi à l’activité économique générale et à l’emploi dans le reste de la société. C’est la « théorie du ruissellement » brandie depuis 3 siècles par tous les détracteurs de la redistribution et de la régulation économique.
A l’inverse, une hausse similaire des revenus des 20% les plus pauvres doperait la croissance de près de 0,4 point explique ainsi l’étude.