— Par Dr Maryse Etzol(*) —
Que de chemins parcourus en 20 ans!
Passer d’un festival aux ambitions certes affichées mais mesurées à ses débuts, à un rendez-vous devenu incontournable, élevé au rang des plus grands festivals de la Caraïbe, est l’une de nos plus grandes satisfactions.
Platon dit un jour : « pour connaitre un peuple il faut connaitre sa musique ». Je me permettrai d’ajouter, pour se connaitre en tant que peuple il est nécessaire de maitriser son histoire et de s’approprier les rythmes qui l’ont accompagnée.
Notre histoire faite de puissances, puis de douleurs et de fers, avant que ne s’allument les braises de la liberté, fut bercée par le Ka qui sera, sous toutes ses variantes, dignement représenté sur la grande scène du festival.
Notre histoire s’émerveilla aussi au son d’un blues né du génie de nos frères du continent voisin, et honoré sans discontinuer ici à Marie-Galante.
Notre histoire, avant tout autre chose, a baigné dans les sons de l’Afrique qui nous envoie sur scène, cette année encore, l’un de ses plus talentueux fils.
Et la Caraïbe, me direz-vous, qu’a-t-elle dansé et chanté dans son histoire moderne ?