À la guerre comme à la guerre
On assiste toujours avec curiosité à un spectacle venu de la lointaine Réunion (deux océans à franchir, soit au bas mot une vingtaine d’heures d’avions, sans compter l’escale évidemment) parce que, en l’occurrence, les similitudes superficielles (le passé colonial et l’actuelle dépendance, l’usage du créole) n’empêchent pas une différence culturelle forte avec nos Antilles, laquelle se remarque, au théâtre, aussi bien dans les thèmes retenus que dans la manière dont ils sont abordés.
Contrairement aux Antillais, les Réunionnais ne sont pas mal (ou sont moins mal) dans la France. À preuve leur refus de toute consultation sur l’abandon éventuel du département et de la région au profit d’une collectivité unique. Impossible également de ne pas remarquer qu’ils sont moins obsédés que nous par le passé esclavagiste ou par l’inceste, sujets récurrents sous nos cieux.