« Vers le trottoir des réalités«
— Lucien Cidalise Montaise —
Les élections pour la CTM sont là. Demain. A l’air pollué par les Sargasses s’ajoutent conquérantes, les promesses faites par nos politiques à l’encre invisible. Nous sommes comblés ! Dois-je affirmer qu’aujourd’hui j’ai peur ? Je voudrais avoir le courage du Samouraï, l’ignorance de l’inculte, l’insouciance de l’ado, la prétention du croyant, la certitude de l’intellectuel et l’inhumanité de l’égoïste. J’ai peur et je voudrais pouvoir avec aveuglement, outrecuidance aussi, avoir raison. Faire en sorte que les fruits de mes actions si légères qu’elles eussent été ne soient pas à cette date, amères.
Je voudrais ne pas être complice de cet évènement qui en réalité peut être considéré comme un holdup de l’esprit. Nous Antillais douloureusement colonisés, déplacés puisque non natifs de nos îles donc « étrangers » à une terre mal apprivoisée, sommes entrain de vivre une Aventure porteuse d’étoiles ou d’éclairs…
Nous traversons la mer versatile, affrontons l’humeur de cette noble dame : notre Histoire. Tous sur le même bateau, nous ne sommes pas pour autant sur les mêmes ponts…
Cette réalité, cet égarement font de nous des condamnés à ne pas périr.