Très bon élève, antifasciste, anticapitaliste et anti-homophobe, Clément Méric n’a pas survécu à ses blessures à la suite de son agression mercredi soir.
[…] Originaire de Brest et étudiant à Sciences Po à Paris, Clément Méric, 19 ans, était un « antifa », un militant antifasciste d’extrême gauche, très engagé dans de multiples causes. Ses camarades de Sciences Po décrivent un jeune homme blond, petit, frêle, avec un visage poupin. « Clément se relevait d’une leucémie, ce n’était pas un monstre de guerre », ont même précisé des membres d’Action antifasciste Paris-banlieue, groupe auquel appartenait selon eux Clément Méric. Ce dernier « faisait du terrain, du renseignement, de l’agit-prop ». « Il portait tout le temps son badge antifasciste », précise un étudiant de première année comme lui. « C’était un militant qui était tout le temps là. Il tractait contre les fascistes, pour le droit des étrangers, pour l’égalité hommes-femmes », ajoute Adrien, de 5e année, qui le connaissait.
Fils de deux professeurs de droit de la faculté de Brest, le jeune homme, qui avait obtenu son bac scientifique avec mention très bien l’an passé, était installé depuis septembre à Paris et habitait, d’après le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, dans le 9e arrondissement de la capitale.