Paris – La clé « d’étranglement », technique policière mise en cause dans l’affaire Chouviat, ce livreur mort en janvier 2020 après un contrôle, n’a toujours pas été remplacée un an après l’annonce de son abandon par Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur.
« La méthode de la prise par le cou, dite de l’étranglement, sera abandonnée et ne sera plus enseignée dans les écoles de police et de gendarmerie. C’est une méthode qui comportait des dangers« , déclarait-il le 8 juin 2020.
Cette décision ainsi que les propos de M. Castaner sur le racisme dans la police avaient déclenché un mouvement de colère dans les rangs, avec des rassemblements nocturnes devant des lieux symboliques, comme l’Arc de Triomphe, et des jets de menottes à terre.
L’actuel patron des députés LREM avait dû quitter le gouvernement trois semaines plus tard, mais l’abandon de la clé d’étranglement, qui vise à réduire l’afflux d’oxygène par une pression sur la trachée, figurait toujours dans les dossiers de Gérald Darmanin à son arrivée place Beauvau début juillet.
Tout l’été 2020, un groupe de travail, présidé par le patron de la police du Val-d’Oise Frédéric Lauze et composé de policiers, gendarmes, syndicalistes et médecins, avait planché pour « définir une technique de substitution« , à la demande du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux.