« VISAGES » : Une Exposition du Centre d’Arts Entre Nous & Co jusqu’au 30 Avril 2022
— Par Christian Antourel —
Levinas nous apprend à faire de la philosophie non plus une somme de connaissances et de concepts bien utiles pour se diriger dans l’existence, mais une éthique un geste où l’autre nous fait exister en tant que sujet libre. Il y a dans le visage de l’autre, un ordre adressé à chacun d’entre nous. Un ordre qui ne vient d’aucun signe ordinaire de commandement, qui ne dit pas ce que nous devons faire, qui ne fait pas signe. Mais cet ordre invisible vient de la communication instantanée, intime qui s’établit entre l’autre et nous. Le visage c’est l’irruption de l’autre dans notre existence.
Ce que nous voyons matériellement de l’autre c’est d’abord son visage. Il s’adresse à chacun de nous, nos regards se croisent. Il peut même arriver qu’il nous soit difficile de regarder quelqu’un « en face » dit-on, parce qu’il y a en lui quelque chose qui nous gêne, nous soit insupportable. Restons sur le visage visible, celui d’un autre jamais atteint.
Étiquette : Claude Cauquil
Expositions, Peinture
« Diversalité », exposition d’arts plastiques
Du 12 juin au 30 septembre 2021
Le cabinet médical des Dr Anne-Laure Rigouard Sinosa – Dr Charles Jean-Laurent – Dr Mehdi JJean-Laurent situé au Port de Plaisance de Fort de France à Etang Zabricot, présente à partir du 12 juin 2021 jusqu’au 30 septembre 2021, un nouvel accrochage d’œuvres d’arts plastiques, dans l’espace de la salle d’attente. Pour la première fois, sept artistes plasticiens de Martinique ayant déjà exposé individuellement et précédemment dans ce lieu, reviennent en exposition collective : Claude Cauquil, Chantal Charron, Marie Gauthier, Hamid, Maure, Lyl Razin, Henti Tauliaut.
Le titre DIVERSALITE est emprunté à Edouard Glissant. Le philosophe poète martiniquais oppose à la pensée de l’Un ou de l’universalité, celle d’une ouverture sur le divers, dans une poétique de la relation. Cette exposition porte en elle cet esprit, et propose la rencontre artistique de ces plasticiens venus d’horizons différents. Ayant tous à voir avec le lieu Martinique, soit parce qu’ils y sont nés, soit qu’ils y habitent depuis longtemps, ces artistes ont fait de manière singulière, de la pratique artistique leur mode d’être au monde.
Organisée par Muryelle Moulferdi et Cécile Mauduit, l’exposition dans ce lieu médical, s’adresse aussi bien aux collectionneurs, aux amis des arts, qu’aux patients et à leurs accompagnateurs.
Expositions
« OFFRANDES », de Philippe Bourgade
Exposition de photographies, Galerie André Arsenec, à Tropiques Atrium
« Offrandes », l’exposition vue par…
Claude Cauquil
Un parcours artistique s’évalue sur la durée d’une vie et l’on ne peut appréhender l’Œuvre d’un créateur que dans sa totalité ; pourtant certaines périodes, séries s’identifient dès leur réalisation comme marquantes. Il est des expositions charnières qui s’imposent comme l’aboutissement d’une recherche avant même d’accéder aux cimaises.
OFFRANDES que nous soumet Philippe Bourgade est de celles-là. Elle baigne d’un éclairage nouveau son travail photographique et l’ancre définitivement dans le patrimoine culturel caribéen.
Sa grande sensibilité plastique est évidente dans la somme d’images qu’il nous a livrée depuis trois décennies, mettant en place la transmission visuelle d’une Martinique des Mornes, travail en noir et blanc pour pérenniser le souvenir. Philippe nous a raconté son pays d’une manière qui a permis à beaucoup d’éclairer leurs propres réminiscences d’une aura de poésie. Aujourd’hui, les personnages ont déserté le visuel pour laisser la place à de simples éléments de nature. Ici ce n’est plus le photographe qui tel un réalisateur construit son image. Il se fait observateur, passeur de l’infini vers le visible.
Expositions
« Pictural » : exposition collective Martinique
Du 26 avril au 19 juin 2019. Fondation Clément.
— Commissariat : Dominique Brebion —
Victor Anicet, Alain Aumis, Christian Bertin, Julie Bessard, Ernest Breleur, Fabienne Cabord, Michael Caruge, Claude Cauquil, Thierry Cauwet, Hector Charpentier, Chantal Charron, Alain Dumbardon, Fred Eucharis, Jacqueline Fabien, Marie Gautier, Rodrigue Glombard, Habdaphai, Serge Helenon, Thierry Jarrin, Valérie John, René Louise, Louisa Marajo, Raymond Medelice, Christophe Mert, Monique Mirabel, Mounia Orosmane, Kareine Narcisse, Bertin Nivor, Ricardo Ozier-Lafontaine, Luz Severino, Karine Taïlamé, Laurent Valère, Dora Vital, Wolfric.
Illustration : Julie Bessard, Sans titre, 2018
200 x 260 cm. Photo Joël Zobel
Expositions
Claude Cauquil : continuité des parfums d’esthétisme
— Par Christian Antourel —
Claude Cauquil fascine. Ses lignes sont indissociables, façon muralisme mexicain, quand le but des artistes est de réaliser un art monumental héroïque, humain, populaire à la fois didactique et épique. Grands décors emphatiques, propagandistes et expressifs à la mémoire d’activistes. Là s’arrête la comparaison juste dans le trait et par la forme. Pour le reste Claude Cauquil n’a rien d’un révolutionnaire à la Zapata ou Sancho Villa, hors, peut-être comme eux de fougueuses bacchantes.
A la fois « muraliste » et peintre de chevalet en atelier ce portraitiste en vérité dans l’âme, croise de nouveaux magnétismes urbains et sensuels, vitaux pour une prose hypnotique qui s’y ressource sans cesse, il répond à la commande de la ville quand le mur s’y prête. Les peintures murales décrivent alors la vie, le folklore et l’histoire d’un peuple. il se laisse porter par la peinture comme on peut le faire pour la musique. Ce qu’il cherche à exprimer n’est pas de l’ordre du dicible, c’est sans doute pour cela qu’il pense avoir choisi un mode d’expression dans le domaine du visible et « le sensible doit garder son mystère … Mon propos est essentiellement pictural ».
Expositions
« In memoriam » : Claude Cauquil à Tropiques-Atrium
— Par Sophie Ravion-d’Ingianni (*)—
C’est le retour de Claude Cauquil pour une cinquième exposition1 individuelle au Tropiques-Atrium à la galerie de la Véranda (à l’étage) du 27 novembre au 17 décembre 2016, exposition ayant pour titre « In Memoriam ».
Le choix de cette appellation fait référence à une locution latine utilisée dans la liturgie des funérailles, littéralement « en mémoire de…».
C’est en effet dans le cycle, « classiques revisités » proposé par le Tropiques -Atrium que s’inscrit cette exposition. C’est pour l’artiste une vision personnelle et intime qui nous est présentée, celle de sa jeunesse en relation avec les croyances religieuses populaires de son enfance et celles de Martinique. Une sorte de réminiscence de son adolescence, de son ambiance familiale et du pays qu’il habite depuis des dizaines d’années.
Nous allons découvrir des images de Piéta de Mater dolorosa (en latin), influence directe à une statue en marbre du peintre et sculpteur Michel-Ange du XV me siècle de la Renaissance italienne, statue qui a marquée pour toujours l’histoire de l’art ; statue (construite entre 1498 et 1499) qui est exposée à la basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome, et qui représente le thème biblique de la « Vierge Marie douloureuse » tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de la Croix avant sa Mise au tombeau.