Contes de la Martinique
Christine Colombo, après avoir étudié doctement le conte créole, entreprend de démentir l’adage qui voudrait que « ce que l’on ne sait pas faire on l’enseigne! » En effet elle publie ces jours-ci un recueil de contes créoles « Ti Jean et Monsieur le roi (Ti Jan é Misié li wa) », travail de mémoire , travail de la nostaglie d’un temps qui n’est plus et qui pourtant demeure.
Elle a bien voulu répondre à quelques questions.
Roland Sabra : Comment êtes-vous venue à l’écriture?
Christine Colombo : J’ai commencé à écrire quand j’ai entrepris des études d’ethnologie à l’Université Marc Bloch, à Strasbourg. En effet, la préparation de la maîtrise exige la préparation de mémoires dans certaines UV, et un mémoire général. J’ai fait plusieurs études : un travail collectif sur une population de jeunes à Karspach, au Sud de l’Alsace, un petit mémoire sur le bananier. Le mémoire général avait pour sujet « le conte créole dans la culture martiniquaise ». Je me suis un peu éloignée du conte pour mon mémoire de DEA Traditions et changements, où j’ai étudié « Les immigrés antillais à Strasbourg », et je suis revenue au conte quand j’ai entrepris une thèse de doctorat « Ti Jean dans le conte créole martiniquais ».