— Par Véronique Mortaigne —
Une loi municipale votée dans les années 1970 interdisant de construire des immeubles de plus de quatre étages en bord de mer donne à Joao Pessoa, capitale de l’Etat nordestin de Paraiba, des allures décalées au pays des gratte-ciel dominants.
« La ville est née en 1585 au bord du fleuve et a longtemps tourné le dos à l’Atlantique. En bord de mer vivaient des pêcheurs et des gens pauvres. Dans les années 1970, de riches familles ont construit les maisons de plage », raconte le chanteur Chico César, revenu vivre dans son Etat natal après vingt-cinq ans passés à Sao Paulo et sur les scènes internationales.
Le trublion à la coiffure abusivement afro, qui chantait Mama Africa comme un hymne identitaire, vient de publier Aos Vivos Agora, recomposition exacte du Aos Vivos, enregistrement live de 1994 qui lui apporta le succès. Depuis 2010, il est aussi secrétaire d’Etat à la culture du Paraiba.