Pour mettre fin à l’« impunité », le haut-commissaire aux droits de l’homme demande l’ouverture d’une enquête internationale.
Usage de la force excessive, détentions arbitraires, tortures et mauvais traitements… Le nouveau rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la situation au Venezuela, publié vendredi 22 juin, est accablant. Ce document est publié un an après un premier rapport, tout aussi alarmant.
L’enquête de l’ONU accuse notamment diverses forces de sécurité vénézuéliennes d’avoir procédé depuis 2015 à plus de 500 exécutions extrajudiciaires, visant surtout des jeunes dans les quartiers pauvres, dans le cadre d’opérations de lutte contre la criminalité, entre juillet 2015 et mars 2017. Ces chiffres s’appuient sur des statistiques de l’ancien procureur général, désormais en exil.
« Ces opérations de lutte contre la criminalité étaient un exercice visant à montrer que le gouvernement est sérieux dans la lutte contre la criminalité », a expliqué aux médias une porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani.
« Engagement accru » de la Cour pénale internationale
Face à cette situation « lamentable », Zeid Ra’ad Al-Hussein, le haut-commissaire aux droits de l’homme, appelle à créer une commission d’enquête internationale et demande un « engagement accru » de la Cour pénale internationale.