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En quoi une discipline comme les maths, fondée sur des calculs, équations et autre gymnastique de l’esprit peut-elle être une affaire de sexe? Pour répondre à cette question, il suffit de jeter un coup d’oeil à l’étude publiée ce mois-ci par le Centre Hubertine Auclert intitulée « Égalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ? Les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de Terminale ».
Tradition annuelle oblige, le centre francilien de ressources sur l’égalité femmes-hommes a passé au crible le contenu des manuels de mathématiques de terminale. Conclusions? Les représentations sexuées et les schémas stéréotypés y sont tout aussi présents que dans les autres disciplines, plus littéraires, comme le français ou l’Histoire, où ces représentations sembleraient plus patentes.
Cette étude démontre que l’apparente neutralité des mathématiques cache en réalité une forêt d’images stéréotypées. Comment? Au travers des exemples de la vie quotidienne utilisés pour favoriser l’apprentissage théorique. La matière scientifique est donc loin d’être aussi « désincarnée et purement idéelle » que le préjugé aimerait le faire croire.
Une sous-représentation des femmes
Sur les 29 manuels étudiés – 15 manuels de Terminale Bac pro et 14 manuels de Terminale S, publiés entre 2010 et 2012, dans 9 maisons d’édition distinctes – les personnages masculins dominent numériquement.