— Par Selim Lander
Lors de notre précédente chronique sur le festival CEIBA (1), nous regrettions que la meilleure pièce ait été programmée en premier. C’est encore plus vrai pour cette « Afrodyssée » ; la première pièce, Metamorphosis, est en effet une merveille d’invention qui contraste malheureusement avec les deux pièces suivantes, toujours exécutées par la compagnie cubaine « Rakatan » dirigée par Nilda Guerra Sanchez.
Metamorfosis
Cette pièce pour deux danseurs et une danseuse chorégraphiée par Narcisso Medina s’ouvre comme une fleur qui déploie ses pétales. On découvre alors que les deux danseurs encadraient la danseuse dont le corps est contenu dans un cylindre de la taille d’un baril de pétrole. Les deux danseurs vont se détacher d’elle et elle restera presque jusqu’à la fin prisonnière de son tonneau, ce qui ne l’empêchera pas de le faire basculer et de ramper grâce aux mouvements du haut de son corps, puis de le redresser à la force des bras, retrouvant ainsi sa position initiale, tandis que les deux hommes dansent de leur côté, ensemble ou séparément, sur une musique électronique.