Face à la menace croissante de la montée des eaux, une communauté indigène des Caraïbes abandonne son îlot ancestral, situé près des côtes du Panama. L’îlot en question, Carti Sugdupu, abrite un peu plus d’un millier d’indigènes Kunas, qui vivent dans des conditions extrêmement précaires, avec leurs maisons littéralement à fleur d’eau. La montée continue du niveau de la mer a contraint ces habitants à prendre une décision difficile : quitter leur île pour s’installer sur la terre ferme.
Depuis le ciel, Carti Sugdupu ressemble à un labyrinthe de toits aux couleurs vives, rouges, bleus et gris, avec des ruelles en terre étroites et, ici et là, quelques arbres épars. Tout autour, l’immensité de la mer.
Cette île fait partie des 365 îles de l’archipel de la comarque indigène Guna Yala, situé dans le nord-ouest du Panama. Environ cinquante de ces îles, toutes situées à une altitude de 50 cm à un mètre au-dessus du niveau de la mer, sont habitées. Certaines, comme Carti Sugdupu, sont si petites qu’elles ne font que cinq terrains de football.
Les habitants de Carti Sugdupu subsistent grâce à la pêche, au tourisme et à la culture de manioc et de bananes sur le continent.