Étiquette : Carole Martinez

« Les Cœurs andalous » d’après Carole Martinez, adaptation et m.e.s. Estelle Andrea

— par Selim Lander — Décidément les romans de Carole Martinez sont faits pour le théâtre. Après Du domaine des murmures mis en scène avec succès à plusieurs reprises, c’est maintenant au tour des Roses fauves – cette fois sous un nouveau titre – par Estelle Andrea, une habituée du Théâtre Aimé Césaire où nous l’avons vue, dernièrement, comme autrice-comédienne, dans Sur les pas de Léonard de Vinci et un an plus tôt comme metteuse en scène (associée à William Mesguich) d’Une Tempête de Césaire, spectacle mémorable et succès d’autant plus méritoire qu’il réunissait un grand nombre de comédiens amateurs mais qui surent se montrer à la hauteur de l’enjeu.

Le roman Les Roses fauves part d’une ancienne coutume espagnole. Avant de mourir, les femmes brodaient un coussin rempli de billets où elles enterraient leurs secrets. Naturellement, ces coussins légués à la fille aînée ne devaient en aucun cas être décousus, à moins d’un grand malheur. Mais, bien sûr, le tabou est brisé dans le roman, faute de quoi il n’y aurait rien à raconter ! La dernière de ces femmes, la sixième dans la lignée, celle qui lève le pot aux roses, a donc hérité de cinq coussins de ses ascendantes maternelles, soit ses mère, grand-mère, bi- tri- et quadrisaïeule.

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« Les Cœurs Andalous », Adaptation théâtrale et composition musicale d’Estelle Andrea

Jeudi 6, vendredi 7 & samedi 8 février à 19h30 au T.A.C.
Libre adaptation du roman « Les Roses fauves »
de Carole Martinez | |Mise en scène Création Festival off d’Avignon 2023

La pièce
En Andalousie, les femmes perpétuent une vieille coutume. Avant de mourir, elles brodent un cœur en tissu rempli des écrits de leurs secrets. Leur fille aînée en hérite avec l’interdiction de l’ouvrir, sinon… malédiction ! Dernière descendante de sa lignée, Lola décide de ne plus porter le poids de son histoire familiale et ose pénétrer les secrets inavoués de son aïeule, Inès Dolorès. S’ouvre alors la porte de ses origines : un jardin peuplé de fantômes, de passions contrariées, de ronces épineuses et de roses couleur de sang. Un tourbillonnant et brûlant voyage transgénérationnel où se mêlent chant, danse et guitare.

Note de l’adaptatrice et compositrice
Pénétrer dans l’univers des Roses Fauves de Carole Martinez c’est avant tout essayer de décrypter une folle mise en abyme généalogique sans en chercher la logique…Car les destins humains ne sont pas rationnels mais bien guidés par l’émotionnel, par le cœur !

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« Du domaine des murmures » en Avignon

Tropiques-Atrium le 9 avril à 20 h

DomaineMurmures_micro— Par Selim Lander —

Nous écrivions ceci après avoir assisté à une représentation du Domaine des murmures l’été dernier en Avignon :

Carole Martinez a obtenu le « Goncourt des lycéens » en 2011 pour ce roman qui se passe dans un Moyen-Âge de légende, de mystère et de foi. La foi est d’abord celle de l’héroïne, Esclarmonde, fille du seigneur des Murmures, qui décide de se consacrer à Dieu et de se faire emmurer vivante dans un cachot plutôt que d’épouser l’homme choisi pour elle par son père. Un bébé naît, qui porte les stigmates. Il n’en faut pas plus pour faire d’Esclarmonde une sainte. Telle est l’anecdote mais le roman vaut surtout par sa langue et par l’atmosphère pressante qu’il parvient à créer. On comprend que José Pliya, qui avoue une prédilection pour le Moyen-Âge, ait désiré l’adapter pour le théâtre. Créé en 2015 au Théâtre de Poche, à Paris, avec la comédienne Valentine Krasnochok dans une mise en scène du même J. Pliya assisté par Danielle Vendé, il est repris en Avignon avec désormais Léopoldine Hummel.

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« Du domaine des murmures »

Tropiques-Atrium le 9 avril à 20 h

du_domaine_des_murmures

Résumé :

En 1187, le jour de son mariage, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe…

Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté́ sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera jusqu’en Terre sainte.

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« Du domaine des murmures »,

une mise en scène de José Pliya

—Par Roland Sabra —

Au Théâtre de Poche de Montparnasse Du domaine des murmures mis en scène par José Pliya est une reprise d’un travail déjà présenté l’an dernier, notamment au Festival de Caves (26 avril-27 juin 2014).

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Avignon 2015 (17) : La religion – Carole Martinez, Diderot

Par Selim Lander

DomaineMurmures_r« Le premier pas vers la philosophie, c’est l’incrédulité » (Denis Diderot). En nos temps troublés par des adeptes d’une certaine religion, cette vérité est bonne à entendre. Deux pièces qui n’abordent pas cette religion-là mais le christianisme nous amènent à réfléchir sur les conséquences de cette bizarrerie intellectuelle qu’est la foi en un dieu invisible et muet. La première saisit une femme au plus intime d’elle-même. La seconde emprunte la forme du débat socratique, version XVIIIe siècle.

Du domaine des murmures

Carole Martinez a obtenu le « Goncourt des lycéens » en 2011 pour ce roman qui se passe dans un Moyen-Âge de légende, de mystère et de foi.

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« Du domaine des murmures », une mise en scène de José Pliya

—Par Roland Sabra —

murmures_2Au Théâtre de Poche de Montparnasse Du domaine des murmures mis en scène par José Pliya est une reprise d’un travail déjà présenté l’an dernier, notamment au Festival de Caves (26 avril-27 juin 2014). Il était alors porté par la comédienne, chanteuse et musicienne Léopoldine Hummel. Elle a laissé place cette fois à la jeune Valentine Krasnochok.
Escarmonde, fille du seigneur des Murmures, refuse le jour de ses noces de dire oui à Lothaire, un adolescent immature et arrogant choisi par son père. Elle se coupe l’oreille pour signifier qu’elle se donne à Dieu. Pour se venger de l’humiliation publique le père viole Escarmonde la veille de son enfermement dans un réduit de quelques mètres carrés attenant à une chapelle,avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux . Un enfant nait de ce viol incestueux, Elzéar. Recluse entre morts et vivants, mettant au monde un enfant, issu du père et qui porte sur ses mains des stigmates, Escarmaonde est l’objet d’une vénération obscurantiste de la part de la population qui se confessant à elle, lui demandant conseil la dote d’un pouvoir quasiment extravagant.

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